Genève VS Lausanne: voici qui utilise le plus de Botox
D’un côté, la cité de Calvin, ses ambassades, son goût pour le protocole. De l’autre, Lausanne, plus chill, plus artistique, plus «apéro en terrasse». Si les deux villes sont séparées par quelques arrêts de train (et un certain nombre de clichés), leurs habitantes et habitants n'ont clairement pas les mêmes envies côté esthétique. Chez Beauty2Go, les chiffres sont formels.
A Genève, le mot d’ordre, c’est la discrétion chic. La toxine botulinique (Botox) cartonne; elle représente plus de 40% du chiffre d’affaires, loin devant Lausanne.
Viennent ensuite des traitements de qualité de peau comme le Profhilo (13,5% du chiffre d’affaires genevois, presque deux fois plus qu’à Lausanne) ou l’Hylase, un correcteur pour les injections ratées.
L’objectif? Que personne ne voie rien, mais que tout le monde trouve qu’on a bonne mine. «A Genève, moins c’est plus», résume le Dr Marta Manero Ricart, directrice médicale romande de Beauty2Go.
A Lausanne, c’est une autre ambiance. Plus expressive, plus audacieuse, voire plus curieuse. Les injections d’acide hyaluronique, notamment pour les lèvres, dominent le classement, avec plus de 40% du chiffre d’affaires, bien au-dessus de Genève.
Le Sculptra, un produit qui stimule la production naturelle de collagène, séduit aussi davantage les Lausannoises et les Lausannois, tout comme la mésothérapie ou les polynucléotides (issus de l’ADN de saumon (oui, vraiment)). Comme le note le Dr Manero Ricart, dans la capitale vaudoise, on est curieux.
Même les patientes et patients plus âgées se laissent tenter par ces nouvelles techniques régénératives.
Deux villes, deux salles, deux ambiances
On pourrait caricaturer un peu ainsi: à Genève, on parle «raffinement», «haut de gamme», «effet subtil», alors qu’à Lausanne, on teste le «volume», les «formes». Attention toutefois, toujours avec un rendu mesuré. Pas d’effets «I’m going to Miami», mais un petit glow bien placé.
Est-ce que ça veut dire que Lausanne est plus superficielle? Pas du tout. Plutôt que la ville assume davantage le côté «et si on testait des choses?» de la médecine esthétique, là où Genève reste fidèle à son image «less is more».
Deux styles, deux visions, deux façons de vieillir (ou pas), mais une même envie: avoir bonne mine.
