Tout au long de la pandémie, les experts ont prédit la fin des câlins, des tenues strictes au bureau, des échantillons de cosmétiques en magasin ou encore du soufflage des bougies sur le gâteau d'anniversaire.
Alors que certaines de ces prédictions se sont réalisées – d'autres ont connu moins de succès. Dans un long article, The Guardian dresse le bilan. On vous a fait un récap.
Dans un article du New York Times, le dr Susan Hassig, professeure agrégée d'épidémiologie à l'Université Tulane avait prédit que la pandémie mettrait fin à cette tradition «dégoûtante». Or, la professeure a plutôt observé une augmentation des fêtes d'anniversaire d'enfants en plein air au cours de la dernière année, principalement à travers des photos et vidéos publiées sur les réseaux sociaux, relève The Guardian. D'autres experts de la santé avaient également présagé le clap de fin du chant «Joyeux anniversaire».
Avec l'essor du télétravail, des spécialistes avaient prédit la fin des espaces de travail partagés. Au lieu de cela, la flexibilisation du travail a conduit à une augmentation de la demande pour ces espaces. Selon un sondage réalisé l'année dernière, 86% des entreprises interrogées prévoient de continuer de les utiliser.
Au début de la pandémie, la théorie dominante était que les gens fuyaient les villes pour la campagne. Omer Reiner, agent immobilier avait prédit que l'augmentation du télétravail et le besoin de plus d'espace encouragerait certains à abandonner définitivement la ville. Aux Etats-Unis, cette prédiction ne s'est pas réalisée. Une poignée de villes, dont Jacksonville, Memphis et Atlanta, ont vu leurs loyers augmenter dans les bureaux et les appartements pendant la pandémie.
Et en Suisse? La situation est différente. Ces derniers mois, de plus en plus de les citadins ont quitté la ville. A titre d'exemple, entre janvier 2020 et fin juin 2021, Berne a perdu 516 habitants. La ville de Lausanne a également perdu des habitants. Toutefois, la relation de cause à effet avec le Covid n'a pas été établie.
Lorsque l'on pensait que le virus se propageait principalement via des surfaces, il était logique d'éviter les objets à contact élevé comme les poignées de porte, les rampes de métro ou encore les fameux testeurs dans les magasins de beauté. D'abord retirés des étalages, ils ont fait leur grand retour dans les magasins de cosmétiques et les supermarchés.
Au début de la fermeture des frontières, les experts ont prédit que le retour à la normale serait extrêmement lent dans le secteur aérien. L'un de ces experts était Gary Leff, fondateur du blog de voyage View from the Wing. Sur son site, il a émis l'hypothèse que les voyages – pour les affaires et les loisirs – n'atteindraient pas les niveaux d'avant la pandémie tant qu'un vaccin ne sera pas disponible à grande échelle. Le transport aérien a subi une chute du trafic mondial de passagers de 66% en 2020 par rapport à 2019.
Avant la pandémie, les bureaux adoptaient déjà des codes vestimentaires plus décontractés, troquant les vestes de costume contre des pulls et les baskets contre des talons. Certains experts de la mode ont prédit que le télétravail entérinerait cette pratique. Selon une étude menée par IWG, le leader mondial des espaces de coworking, 64 % des salariés souhaitent aujourd’hui opter pour des vêtements plus confortables au bureau.
Au-delà de la pandémie, «il va y avoir du changement dans l'air» confiait le styliste Sascha Lilic à BFTM TV. Cela, pour l'homme en particulier. «La tenue va devenir plus décontractée. (...) L'ensemble sera beaucoup plus axé sur le confort.»