Cette méthode extrême pour avoir la taille de guêpe inquiète
On l'a vu lors de la dernière fashion Week, l'ultra-minceur est à nouveau à la mode, et ce n'est pas sans conséquence.
Déjà, le bal des stars qui fondent comme neige au soleil est de plus en plus frénétique. Le produit que le Tout-Hollywood s'arrache pour perdre de nombreux kilos en un clin d'oeil? Ozympic, un médicament destiné d'abord aux diabétiques de type 2, mais qui est désormais détourné par des personnes non malades qui souhaitent maigrir. Le même principe actif est également commercialisé sous un autre nom et à un dosage plus élevé (le Wegovy), lequel est officiellement approuvé pour le traitement de l'obésité et du surpoids.
De nombreuses stars sont suspectées d'en avoir pris, notamment Ariana Grande, Oprah Winfrey, Christina Aguilera, Elon Musk, jusqu'à Donald Trump lui-même.
A n'en point douter, sur nos écrans comme sur papier glacé, la diversité des corps semble s'effriter, et notre imaginaire s'impose un idéal de proportions presque inhumain. Surtout que le standard mis en avant depuis des années par le clan Kardashian est toujours aussi prégnant. A savoir, un corps un huit, des seins et des fesses pulpeuses. La taille? Elle, en revanche, se doit de disparaitre, dans un corset aussi fictif qu'il est contraignant.
D'ailleurs, si vous vous êtes aventuré à essayer un corset vendu par la marque de Kim, Skims, vous aurez remarqué que bien respirer n'est pas la priorité du produit: il s'agit de faire disparaitre la moindre trace de bourrelet pour sculpter une taille aussi fine que possible. Pas étonnant que les chirurgiens plasticiens aient un nom pour la morphologie promue par cette époque: «l'ère Kardashian».
Qu'il s'agisse de l'Epoque Victorienne ou de l'année 2025, l'obsession de la taille de guêpe persiste. Cependant, désormais, les moyens d'y parvenir évoluent vers l'extrême.
Le New York Times met en effet en lumière une méthode chirurgicale radicale pour affiner la silhouette: le «remodelage costal», ou «rib remodeling» en anglais. Cette opération consiste à se fracturer les côtes pour afficher une taille ultra marquée. Plus crûment dit,
Si elle semble barbare, la méthode séduit un public toujours plus large aux Etats-Unis. Il faut dire que des magazines spécialisés comme celui de la Société américaine des chirurgiens plasticiens décrivent la procédure comme une intervention «à faible risque et très efficace», qui «permet aux chirurgiens d'aider leurs patients à obtenir la silhouette de leurs rêves».
De chirurgie «mutilante» à enviable
Pour comprendre l'histoire d'un tel geste médical, il faut revenir à sa source, telle qu'exposée par le Times. Historiquement, l'ablation totale ou partielle des côtes flottantes (onzième et douzième paires) était pratiquée pour affiner la taille, mais cette intervention, comportant des risques considérables pour les fonctions respiratoires, a été qualifiée de «chirurgie mutilante» par le Dr. Kazbek Kudzaev, un innovateur russe.
Ce dernier a développé en 2017 une alternative moins invasive: une intervention consistant à pratiquer des incisions près des dernières côtes, à les manipuler à l'aide d'une perceuse pour créer de «minuscules fractures», puis à demander à la patiente de porter un corset pendant environ deux mois pour que les côtes se consolident dans leur nouvelle position. Cette méthode permet une réduction moyenne du tour de taille de neuf centimètres.
Depuis, explique encore le Time, des médecins du monde entier ont perfectionné la technique, la rendant« plus sûre, plus rapide, moins douloureuse et plus fiable». A l'instar du Dr. Hoyos, qui est convaincu que les nouvelles méthodes de remodelage corporel pourraient bien être «une avancée majeure», ou «un changement de paradigme», carrément.
Des risques conséquents
Cependant, comme on peut le deviner, transformer ainsi le corps, et modifier l'orientation des côtes n'est pas sans danger. Il y a un risque de développer des problèmes respiratoires, et d'être confronté à une diminution de la force musculaire ou de la mobilité, rapporte 20 Minutes, qui s'est penché sur le sujet. En plus des risques classiques impliqués par toute opération chirurgicale.
S'il n'existe pour l'heure aucune formation pour une telle intervention en Suisse, certaines cliniques la mettent au menu de leurs options, nous apprend encore 20 Minutes. Sans compter que l'opération est encore jeune, et qu'il n'existe pas encore énormément de données liées aux conséquences à long terme.
@real.mld 3 months post op rib remodeling + reverse tummy tuck. Dr. Azizi in 📍 Chicago was my amazing surgeon. I'm cleared to no longer wear the latex waist trainer. I'm feeling great and looking forward to enhancing the results with proper nutrition and exercise! #ribremodeling #drazizi #ribxcar #ribremodelingjourney ♬ Love is in the air - noxz
Bref, on se réjouit que l'on entre dans une nouvelle ère, où la seule chose qui subirait une ablation, ce serait nos complexes inutiles, instillés par les médias et tendances grand public.
