La procédure avait été annoncée en juillet par un juge d'un tribunal de Barcelone, sans qu'on en connaisse les détails. Ce mardi, de nouveaux documents judiciaires lèvent le voile l'ampleur de la fraude présumée: 6,6 millions d'euros, qui comprennent les intérêts de retard et les frais de régularisation.
Le parquet reproche à la chanteuse d'avoir eu recours à des sociétés domiciliées dans des paradis fiscaux, afin d'éviter de payer l'intégralité de son impôt en 2018, après avoir constaté des irrégularités dans ses déclarations.
Du côté de Shakira, des représentants ont assuré dans un communiqué mardi qu'«aucune notification» n'avait été reçue par la chanteuse «à Miami», où se trouve son «adresse officielle». «L'équipe juridique de Shakira se concentre sur la préparation du procès», ont-ils ajouté avec hargne.
En effet, une autre péripétie judiciaire guette la star colombienne: l'ouverture d'un procès pour fraude fiscale sur la période 2012-2014, prévue le 20 novembre à Barcelone.
Dans cette affaire, le parquet accuse la star de ne pas avoir déclaré une partie des revenus provenant de ses tournées à l'étranger, alors qu'elle vivait en Espagne plus de 183 jours par an - seuil à partir duquel il est obligatoire de déclarer sa résidence fiscale dans le pays. Il requiert à son encontre plus de 8 ans de prison et une amende avoisinant les 24 millions d'euros.
Ce n'est qu'un des nombreux tourments de la vie privée de la Colombienne, qui s'est séparée en juin 2022 de son compagnon de longue date, l'ex footballeur du Barça Gerard Piqué. Après être parvenue à un accord sur la garde de leurs deux enfants, Shakira a déménagé avec eux à Miami. (mbr/ats)