Voir la Terrasse du café le soir de Van Gogh qui s'anime, ou encore voir Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard de Jacques-Louis David bouger a quelque chose de magique, à la manière des tableaux vivants du monde de Harry Potter.
Cette simple vidéo, mise en ligne sur les réseaux sociaux et retweetée par Elon Musk sur sa plateforme X, cumule des milliers de vues. On y découvre une dizaine d’œuvres, de Van Gogh à Courbet, en passant par Renoir et Vermeer, dont La Jeune Fille à la perle, qui affiche un sourire resplendissant.
La vidéo, visionnée 21 000 fois, est le fruit de Dream Machine, une intelligence artificielle (IA) développée par la société californienne Luma Labs aux États-Unis. À l’instar de Sora, le générateur de vidéos conçu par OpenAI, cet outil est capable de produire des vidéos ultra-réalistes à partir d’une consigne écrite, appelée «prompt» dans le jargon de l’intelligence artificielle.
Cette IA, accessible à tous, se présente comme capable de «produire des vidéos réalistes et fantastiques de haute qualité à partir d’instructions textuelles et d’images». Pour obtenir de tels résultats, elle s’entraîne sur des milliards d’images et de vidéos, afin de générer des rendus visuellement convaincants.
Cependant, malgré des résultats parfois impressionnants, Dream Machine est encore loin d’être parfaite. Si la plupart des personnages animés dans les tableaux paraissent souvent naturels dans leurs mouvements, des zones floues ou des images saccadées viennent occasionnellement gâcher le rendu. Ces imperfections sont particulièrement visibles dans l’animation de La Femme à l'ombrelle de Claude Monet, sur le visage du Désespéré de Courbet ou dans les mouvements des Jardiniers de Caillebotte.
A la vitesse à laquelle se développe l'intelligence artificielle, ces défauts seront probablement gommés dans le futur. Et peut-être même que vous pourrez bientôt afficher des tableaux animés chez vous, comme à Poudlard. Qui sait?