Servette Chênois a réalisé un exploit historique ce samedi en remportant pour la première fois la finale de la Coupe de Suisse féminine. Les Romandes ont battu Saint-Gall 1-0 devant près de 6000 spectateurs au stade du Letzigrund, dans un match qui était aussi capital pour les Alémaniques, qui n'avaient elles-mêmes jamais remporté le trophée.
Cette finale, très importante pour les deux clubs donc, a débuté à 17 heures... soit quelques heures seulement avant le match de Super League entre les équipes masculines de Servette et Saint-Gall (20h30) pour le compte de la 31e journée de Super League.
A l'origine, les matchs auraient même dû avoir lieu presque en même temps. Le changement d'horaire a permis aux téléspectateurs de pouvoir assister aux deux rencontres, mais pas aux supporters de faire le déplacement à Zurich. Trois heures et demie de route séparent en effet le Letzigrund, où se disputait la finale féminine, du stade de Genève.
La question qui se posait donc avant la finale de la Coupe, et se pose toujours après, est la suivante: quelle est la valeur réelle du football féminin en Suisse? Est-ce seulement du bout des lèvres qu'il doit être encouragé?
Le fiasco entourant la planification des deux rencontres par l'Association suisse de football (qui organise la Coupe) et la Swiss Football League (qui s'occupe du championnat) ne participe pas à la promotion du football féminin souvent prônée, surtout depuis que la Suisse a obtenu l'organisation de l'Euro 2025.
Il aurait fallu chercher et trouver d'autres solutions lors de la planification. Le match de Super League masculin aurait tout à fait pu être programmé le dimanche. Il aurait dû être possible également de déplacer la finale de la Coupe féminine le même week-end que la finale de la Coupe masculine (3-4 juin). Finalement, n'importe quelle solution aurait été préférable à celle trouvée par les instances du football suisse concernant ce double affrontement entre Genève et Saint-Gall samedi.
Adaptation en français: Julien Caloz