La Nati est toujours invaincue en 2024. Après son nul au Danemark, et sa victoire en Irlande, elle s'est imposée mardi contre l'Estonie, sur le score de quatre à zéro. Elle converse aussi ses cages inviolées cette année.
Après un bon début de match, la Suisse a ouvert le score à la 20e minute, d'une frappe sublime signée Steven Zuber. A 32 ans bien sonnés, le Zurichois possède toujours cet instinct du buteur qui ne peut faire que le plus grand bien à l’équipe de Suisse. On ne doit jamais cesser de rappeler qu’il avait été l’homme qui avait offert l’égalisation à la Suisse contre le Brésil lors de la Coupe du monde 2018.
L’équipe de Suisse a fourni une bien meilleure copie en deuxième période, grâce notamment à l’entrée en jeu de Zeki Amdouni. Virevoltant dès ses premiers pas sur le terrain, le Genevois a inscrit le but du 2-0 à peine deux minutes après la reprise. Il n'était pas loin de scorer encore quatre minutes plus tard, d'une frappe dans la surface de réparation qu'il s'est offerte grâce à une remarquable conduite de balle.
Amdouni, percutant entre les lignes, créant des décalages, a donné à la Suisse un certain rythme dans cette rencontre, celui qu'il manquait au cours du premier acte. Il confirme qu'il marque tous les deux matchs en sélection et pousse pour une place de titulaire à l'Euro.
Cette rencontre a livré un enseignement qui rappelle que l'équipe de Suisse est aussi celle des Romands. Amdouni n'est pas le seul à s'être distingué. Dans la cage, Yvon Mvogo a signé un nouveau clean-sheet grâce notamment à deux superbes arrêts peu avant l'heure de jeu et un troisième en fin de rencontre, alors que la Suisse évoluait à dix contre onze en raison de l'impossibilité de remplacer Schär sorti sur blessure, puisque les six changements avaient déjà été opérés.
Dans son rôle de piston, Dan Ndoye a, pour sa part, poursuivi sur la lancée de ses matchs à Copenhague et à Dublin. S'il ne sera sans doute jamais le meilleur défenseur du monde, le Vaudois peut, à chaque instant, amener un grain de folie dans son couloir gauche. En trois matchs, il s'est rendu indispensable.
Même si l'Estonie, 123e au classement FIFA, a offert une réplique bien timide, Murat Yakin ne fera pas la fine bouche devant cette victoire acquise dans un stade à guichets fermés - 14'473 spectateurs. Il reste à la Suisse de témoigner de la même maitrise samedi à Saint-Gall contre l'Autriche pour partir en Allemagne avec un état d'esprit conquérant. Alors que celui de l'automne dernier avait été bien alarmant.
(ats/roc)