La nouvelle a de quoi ravir les férus de technologie, elle fera au contraire pâlir ceux qui déplorent la présence accrue de celle-ci dans le football et le sport en général. Dans un article publié ce lundi, le Times informe que le ballon de l'Euro 2024, nommé «Fussballliebe», sera capable de détecter les fautes de main. La fonction sera appliquée durant le tournoi en Allemagne (14 juin au 14 juillet) – auquel la Nati participe – mais en principe seulement pour annuler un but en cas de faute d'un attaquant.
Les actions défensives dans les seize mètres, très souvent matière à polémique, ne rentreront pas en compte selon le quotidien britannique. Car, précise-t-il, le problème avec les fautes de main dans la surface de réparation, pouvant amener un penalty, n'est souvent pas de savoir si le ballon a effectivement touché la main mais de déterminer l'intention du défenseur.
Concrètement, cette nouveauté de «Fussballliebe» est possible grâce à son capteur sous forme de puce à l'intérieur de la balle, combiné à des images 3D qui reproduisent les mouvements des squelettes des joueurs.
De quoi, selon le Times, aider les arbitres à prendre la bonne décision. Ce média rappelle qu'il est parfois très difficile de déterminer avec quelle partie du corps un footballeur a touché le cuir. Il en veut pour exemple le but de l'attaquant de Crystal Palace Jordan Ayew contre Tottenham en octobre quand, malgré un long check de la VAR, «les officiels n'ont pas pu déterminer de manière concluante quelle partie de son corps Ayew avait utilisée et le but a été validé».
Le quotidien basé à Londres rapporte également que les responsables de l'UEFA qui ont découvert cette nouvelle fonctionnalité lors de démonstrations ont été «extrêmement impressionnés par le niveau de précision». Après l'Euro 2024, pas sûr toutefois que la technologie sera rapidement utilisée dans les autres compétitions nationales ou européennes. En cause: son prix dissuasif, même pour la pourtant très lucrative Ligue des champions.
Pour rappel, «Fussballliebe» est aussi le premier ballon doté d'une puce utilisé dans une compétition européenne et capable de déterminer des hors-jeu. Ce n'est néanmoins pas une première au niveau mondial, puisque la Coupe du monde 2022 au Qatar bénéficiait déjà de ce système. (yog)