Dimanche soir, les fans de tennis manquaient de mots pour qualifier la plus longue finale de l'histoire de Roland-Garros (5h29), remportée par Carlos Alcaraz devant Jannik Sinner. «Epique», «historique», «superbe», ont fleuri sur les réseaux sociaux. «L'un des meilleurs matches en cinq sets de l'histoire, aux côtés de Federer contre Nadal à Wimbledon 2008 et Djokovic contre Nadal à l'Open d'Australie 2012?», a même interrogé l'ancien pro Marin Cilic, vainqueur de l'US Open 2014.
Justement, la question était de savoir où ranger cette immense partie dans l'histoire, à quelle place la situer. On a donc compilé les cinq finales les plus mythiques de l'ère Open avec, pour conclure, cette question que l'on vous pose: quelle est la plus belle?
Dimanche en finale de Roland-Garros, l’Espagnol a cueilli très certainement «l’un des titres du Grand Chelem les plus miraculeux de l’histoire du tennis», selon l'agence ATS. Mené deux sets à zéro par Jannik Sinner, Carlos Alcaraz a sauvé plusieurs balles de match avant de triompher en 5h29. «Le plus grand match de l’histoire», a asséné Nicolas Kiefer, ancien 4e joueur mondial.
Le 14 juillet 2019, Novak Djokovic avait décroché son 5e titre à Wimbledon en battant Roger Federer au terme d'un incroyable scénario. Revenu au sommet de son art, «RF» avait manqué deux balles de match avant de s'incliner au tie-break après 4h57 de jeu.
«C'est probablement le meilleur match de tennis que j'ai pu voir», avait alors dit Stefan Edberg, alors que Boris Becker avait reconnu plus tard avoir assisté à «la meilleure finale de tous les temps». «Ces gars ont échangé des coups que je ne pensais même pas possible, et sur une très longue période», avait-il insisté.
L'image avait fait le tour du monde: exténués après un combat de 5h53 sur le court central de l'Open d'Australie, Novak Djokovic et Rafael Nadal étaient incapables de tenir debout lors de la remise du trophée. L'organisation avait dû leur apporter des chaises.
C'est Novak Djokovic qui s'était imposé cette année-là en cinq sets: 5-7, 6-4, 6-2, 6-7, 7-5. «Par son intensité, souvent, par sa qualité, parfois, par ses multiples rebondissements, sans parler de sa durée record, ce match est appelé à rester dans les annales», avait rendu hommage Eurosport.
Ce match a marqué un tournant pour beaucoup de fans de Roger Federer car pour la première fois, Rafael Nadal venait s'imposer dans le jardin du Maître, alors quintuple tenant du titre à Wimbledon.
«Une rencontre d’anthologie, terminée au crépuscule après trois interruptions par la pluie», retrace le site Tennis Legend, situant cette finale, remportée par Nadal en cinq sets (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7), comme «un des plus beaux matches de l’histoire du tennis».
Cette finale est restée dans l'histoire pour l'opposition de style entre les deux joueurs, mais aussi et surtout pour ce fameux tie-break dans le 4e set (22 minutes de jeu!), «considéré comme le plus beau tie-break jamais disputé, que McEnroe avait remporté 18-16», rappelle le media Tennis Majors.
Mais c'est Borg qui avait fini par triompher en cinq sets (1-6, 7-5, 6-3, 6-7, 8-6) et 3h53 de jeu, remportant ainsi «un match de légende qui a marqué les esprits», estime Ouest-France, quand L'Equipe évoque «un chef-d'oeuvre à la portée dramatique immense».