Félix Auger-Aliassime est né à Montréal le 8 août 2000, soit 19 ans exactement après Roger Federer. «L'histoire avec Federer est une belle coïncidence», comme le souligne le Canadien. Son père Sam Aliassime est un entraîneur de tennis né au Togo et c'est ainsi que le petit Félix a rapidement pris une raquette en mains. Il a commencé à s'entraîner régulièrement dès l'âge de 4 ans.
En 2015, il a remporté le titre junior en double à l'US Open aux côtés de son compatriote Denis Shapovalov. Un an plus tard, il a également remporté un titre du Grand Chelem junior en simple au même endroit. Ces succès ont attiré l'attention du directeur du tournoi Roger Brennwald, qui a donné au jeune homme, alors âgé de 17 ans, une wild card pour les qualifications des Swiss Indoors de Bâle en 2017. Auger-Aliassime s'y est incliné au 1er tour. L'entraînement avec l'une de ses idoles est toutefois resté un bon souvenir: Roger Federer.
«J'étais très nerveux. Mais j'aime encore y repenser aujourd'hui. Ça aurait été bien de retrouver Roger ici», avoue-t-il. A l'époque déjà, Federer avait fait l'éloge de l'adolescent et l'avait qualifié d'homme d'avenir.
Après avoir remporté quatre tournois sur le Challenger Tour, Félix Auger-Aliassime est devenu en 2019, à 18 ans, le plus jeune joueur à disputer une finale d'un tournoi ATP 500 à Rio de Janeiro. Même s'il a perdu contre Laslo Djere, ce fut la révélation pour le Canadien. Il est devenu le plus jeune joueur à entrer dans le top 25 mondial depuis Lleyton Hewitt à 18 ans, a battu pour la première fois un joueur du top 10, Stefanos Tsitsipas, et a terminé l'année à la 22e place.
Lors de l'US Open 2022, Félix Auger-Aliassime avait prévu de faire de grandes choses, mais il s'est finalement incliné nettement au 2e tour face à Jack Draper.
Par la suite, il a profité de son temps libre pour s'entraîner.
Félix Auger-Aliassime avait perdu ses huit (!) premières finales sur le circuit ATP. Mais en cet automne 2022, le Canadien, dont l'équipe d'entraîneurs comprend également Toni, l'oncle de Rafael Nadal, se trouve dans la forme de sa vie.
Quand Toni Nadal apporte son œil d'expert à l'entraînement de Félix Auger-Aliassime. 💪👀
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Le joueur de 22 ans a remporté ses 13 derniers matchs (record personnel), y compris les tournois de Bâle, Florence et Anvers, et n'a perdu que trois sets. A Bâle, il a tout simplement balayé le terrain. Ses trois victoires contre Carlos Alcaraz (1h22), Alexander Bublik (1h12) et Miomir Kecmanovic (48 minutes) lui ont pris à peine trois heures et demie. Seuls Holger Rune (1h40) en finale et Marc-Andrea Hüsler (2h18) au 1er tour ont mis le Canadien à l'épreuve un peu plus longtemps. Ce grand serveur de 1,94 m n'a en outre pas concédé le moindre break à Bâle.
57: c'est le nombre d'aces que Félix Auger-Aliassime a réussi à Bâle. C'est un record absolu.
Mais il pose aussi des problèmes à ses adversaires avec son jeu de retour et de fond de court. «J'ai toujours pensé que je pouvais aussi être un bon joueur de retour. Mais cela s'est définitivement amélioré ces derniers mois. C'est une clé importante de mes récents succès», a livré le lauréat. Pourquoi ses qualités s'expriment le mieux en indoor? Le Canadien a une explication simple:
Félix Auger-Aliassime a fait son entrée dans le top 10 mondial pour la première fois fin 2021. Grâce à sa victoire au tournoi de Bâle, il a de très bonnes chances de se qualifier pour la première fois pour les finales ATP de novembre à Turin. Taylor Fritz devrait remporter le tournoi de Paris pour pouvoir encore supplanter Auger-Aliassime.
«Je sens que je peux maintenir mon niveau et j'attends avec impatience tout ce qui va suivre. En ce moment, je peux battre n'importe quel joueur», affirme Auger-Aliassime, qui puise sa force dans son éternelle insatisfaction:« Je ne considère rien comme acquis. Jamais. C'est la recette de mon succès.»