L'Italienne Camila Giorgi, 32 ans, n'est plus une joueuse de tennis professionnelle. Celle qui a remporté quatre titres en simple (Bois-le-Duc, Linz, Mérida et le Masters 1000 de Montréal), et a atteint les quarts de finale à Wimbledon, a raccroché sa raquette dans l'anonymat total.
Comment le sait-on? Les journaux italiens, notamment La Gazzetta dello Sport, ont constaté que Giorgi ne figurait plus sur les listes de l'International Tennis Integrity Agency (ITIA). L'instance gère les programmes anticorruption et antidopage du tennis mondial, et demande de ce fait aux athlètes de préciser leur localisation, afin que l'on puisse les contrôler à tout moment.
Un fichage qui n'était semble-t-il pas du goût de Camila Giorgi, car les médias locaux rapportent qu'elle cherchait à fuir - sans laisser de trace - dans le but d'échapper au fisc italien.
La Guardia di Finanza la recherche en effet depuis un certain temps, elle et sa famille, afin de lui fournir des documents relatifs à l'imposition. La joueuse, dont les prix en carrière dépassent les six millions de dollars, n'aurait pas déclaré une grande partie de ses gains. On parle d'une dette fiscale diablement importante, à tel point que l'Agenzia delle Entrate, chargée de garantir le respect des obligations fiscales des contribuables, a adressé à la Fédération italienne de tennis et de padel (FITP) un avis de saisie sur les prix de la joueuse il y a près d'un an.
Plus récemment, le 13 avril dernier, la police financière italienne aurait convoqué Camila Giorgi, sans que celle-ci ne se présente. Depuis, plus personne n'a de nouvelles de l'ancienne n°26 mondiale et de ses proches: son père, sa mère et ses frères.
Lorsqu'ils ont appris que Giorgi ne figurait plus sur les listes de l'ITIA, la WTA comme la Fédération italienne de tennis ont cherché à entrer en contact avec l'athlète. En vain - aucun moyen de communiquer avec elle.
Face aux faits relayés dans la presse italienne, Camila Giorgi est sortie de son silence, et a réagi en publiant samedi une story sur son compte Instagram. Les problèmes avec le fisc italien n'ont pas été évoqués - la joueuse a simplement pris le temps d'annoncer sa retraite à «ses fans adorés», précisant que le reste n'était que des rumeurs.
Les dernières traces de la joueuse nous conduisent à San Diego, Californie. Il est toutefois probable que Giorgi se soit envolée pour l'Argentine, le pays de son père. Car pour l'heure, les Giorgi ne semblent plus avoir aucun lien avec l'Italie. Ils ne possèderaient rien, aucun bien immobilier, pas même la villa dans laquelle ils vivaient près de Florence, qui était donc louée.
(roc)