Arthur Rinderknech avait déjà poussé un coup de gueule la saison dernière. «Un jour, il y aura un accident», avait-il prévenu, après avoir disputé un match en pleine canicule. Ce qu’il a vécu ce lundi au troisième tour du Masters 1000 de Cincinnati ne risque pas de lui faire changer d’avis.
Aligné face à Félix Auger-Aliassime, 48 heures après sa victoire surprise contre Casper Ruud, Rinderknech s’est effondré sur le court alors qu’il se dirigeait vers sa serviette pour s’éponger. Il venait tout juste de céder la première manche au tie-break et de perdre son break d’avance dans le deuxième set.
Sous une température de 31°C, avec un ressenti approchant les 40°C et un taux d’humidité de 62%, le numéro 70 mondial a tout de même réussi à se relever quelques secondes plus tard, reprenant le jeu après l’intervention de l’équipe médicale. Mais visiblement à bout de forces, Arthur Rinderknech a été contraint de renoncer deux jeux plus tard.
Le Français n’est pas le premier joueur à souffrir sur les courts de Cincinnati en raison de la chaleur écrasante de l’Ohio. Dimanche, Daniil Medvedev a été éliminé dès son entrée en lice par l’Australien Adam Walton. Un peu plus tôt, il avait plongé sa tête dans un frigo installé au bord du court, signe évident de son mal être face à ces conditions éprouvantes.
Medvedev s’est déjà plaint à plusieurs reprises des matchs disputés sous une chaleur étouffante, que ce soit à Tokyo ou lors de la tournée américaine, où les problèmes liés aux températures sont récurrents. «Un joueur va mourir et ils verront», avait-il ainsi lancé en marge de l’US Open, il y a bientôt deux ans. Un cri d’alerte qui, visiblement, n’a pas encore été entendu.
(roc)