Suisse
Abus sexuel

Traitement des abus sur enfants: le modèle suisse inspire l'Europe

Le Conseil de l'Europe avait approuvé une résolution selon laquelle les abus sur les enfants devaient être traités selon le modèle suisse.
Le Conseil de l'Europe avait approuvé une résolution selon laquelle les abus sur les enfants devaient être traités selon le modèle suisse.Image: Shutterstock

Traitement des abus sur enfants: ils n'ont d'yeux que pour la Suisse

Le modèle helvétique pour traiter les abus sexuels a été largement salué lors d'une réunion du Conseil de l'Europe à Strasbourg.
06.12.2024, 10:0006.12.2024, 10:46
Plus de «Suisse»

Le conseiller fédéral Beat Jans a appelé les Etats membres du Conseil de l'Europe à agir dans le traitement des cas d'abus sexuels sur des enfants. Lors d'une réunion vendredi à Strasbourg, le ministre suisse de la Justice a toutefois salué le premier pas important des pays membres dans cette thématique difficile.

Le succès de l'initiative sur la réparation de la Fondation Guido Fluri et de la loi fédérale suisse sur les mesures de coercition à des fins d'assistance et les placements extrafamiliaux (LMCFA) qui l'accompagne ont suscité un vif intérêt au niveau international.

Des groupes de victimes de toute l'Europe ont fondé, sur le modèle de l'initiative suisse sur la réparation, la «Justice Initiative» européenne. Celle-ci fait depuis du lobbying auprès du Conseil de l'Europe en faveur d'un travail de mémoire sur le modèle suisse.

«Une étape importante»

Au début de l'année, le Conseil de l'Europe avait approuvé à l'unanimité une résolution selon laquelle les abus sur les enfants devaient être traités selon le modèle suisse.

«Cette résolution est une étape importante pour l'Europe», a déclaré Guido Fluri vendredi à Strasbourg. En Suisse, grâce à un travail de mémoire rigoureux, une part de justice a été rétablie auprès de 12'000 personnes victimes d'abus.

Et de poursuivre:

«Il est maintenant temps que les survivants d'abus du reste de l'Europe obtiennent eux aussi justice»

S'adressant aux politiciennes et politiciens européens, le conseiller fédéral Beat Jans a déclaré: «Vous avez les cartes en main, car en tant que politiciennes et politiciens, vous pouvez élaborer des lois et les modifier. En regardant, en écoutant, en traitant les abus sur les enfants et en améliorant leur protection, vous pouvez contribuer grandement à la force de votre pays».

Travail de mémoire

Une centaine de ministres, ambassadeurs, députés politiques, ONG et victimes d'abus de toute l'Europe ont participé à la conférence. La représentante spéciale de l'ONU pour la violence à l'égard des enfants, Najat Maalla M'jid, a expressément félicité la Suisse pour son travail de mémoire. Plusieurs ministres et politiciens qui souhaitent suivre le modèle suisse se sont exprimés lors de la conférence.

La députée française Karine Lebon a par exemple l'intention de déposer une proposition de loi afin que les enfants déportés de l'île de la Réunion vers la France dans les années 1960 soient indemnisés. Adnan Delić, ministre du travail et des affaires sociales de Bosnie-Herzégovine, a lui annoncé une amélioration du système de protection de l'enfance par une modification de la loi.

Fondé en 1949, le Conseil de l'Europe regroupe, outre la Suisse, 45 autres pays représentant plus de 700 millions d'habitants. (jzs/ats)

Il offre à son fils de trois ans un cadeau à 400 000 balles
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Les assureurs veulent réduire le salaire des psys: «On est inquiets»
Le tarif horaire des psychologues est trop élevé, estime santésuisse, qui veut le faire baisser. Les praticiens s'inquiètent: ils risquent de devoir rembourser des milliers de francs, voire de mettre la clé sous la porte. Deux thérapeutes indépendantes témoignent.

«Nous avons une épée de Damoclès au-dessus de la tête, et nous ne savons pas quand elle va tomber». C'est ainsi que Lina résume la situation qu'elle vit actuellement. A l'image de beaucoup de collègues, cette psychologue indépendante basée à Genève est inquiète. «La situation me stresse beaucoup», confirme Nathalie, qui exerce dans la même ville et, comme Lina, préfère témoigner sous le couvert de l'anonymat - ce qui démontre à quel point le climat est tendu.

L’article