Un nouveau message est récemment arrivé dans ma boîte mail. Je ne connaissais pas l'expéditeur. L'intitulé de l'objet m'a particulièrement intrigué. Il était apparemment lié à la conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) qui s'est achevée ce week-end en Ecosse.
«Qu'est-ce que le Queen Mary 2 vient faire là?», me direz-vous. Saviez-vous que les Nations unies (ONU) craignent que 74 millions de tonnes de déchets électroniques soient générées dans le monde d'ici 2030? Moi non plus. C'est l'équivalent du poids de près de 500 bateaux de croisière. Des navires aussi imposants que le Queen Mary 2. C'est ce que j'ai appris en lisant l'e-mail.
Après avoir porté mon regard critique sur ces quelques lignes, je peux désormais transmettre aux lecteurs de watson quelques chiffres. Ils concernent les déchets électroniques. Un phénomène qui prend tout son sens alors que le Black Friday pointe le bout de son nez (ce sera ce 26 novembre).
En effet, les gens achètent surtout des biens électroniques à cette occasion, dans le top des ventes, on retrouve: les consoles, les téléphones, les téléviseurs, etc.
La réponse pourrait en surprendre plus d'un. La palme revient à la Norvège.
Selon les chiffres publiés, le pays est responsable de la production de la plus grande quantité annuelle de déchets électroniques en Europe: 57 kg par ménage et par an. Cela équivaut à six imprimantes.
Au Royaume-Uni. Les ménages britanniques produisent environ 55 kg de déchets électroniques par an.
Selon le communiqué, il pourrait y avoir plus de 1,5 million de tonnes de déchets électroniques collectifs dans les 27,8 millions de ménages du Royaume-Uni. C'est l'équivalent du poids de 127 417 bus rouges à deux étages de Londres!
L'Irlande fait son entrée dans le club des pays qui produisent plus de 50 kg de déchets électroniques, avec 52,4 kg par ménage et par an.
La Moldavie serait championne d'Europe à ce jeu-là. Les citoyens de ce pays de l'Est produisent le moins de déchets électroniques en Europe, avec une moyenne estimée à
11,6 kg par an et par ménage.
Nous produisons la quatrième plus grand quantité de déchets électroniques en Europe, avec une estimation de 51,5 kg. 🙈
Le total des déchets électroniques dans les foyers helvètes s'élève à plus de 200 000 tonnes, soit à peu près le poids de 6974 fusées Apollo 11.
Tout d'abord, des données sur les déchets électroniques par habitant sont compilées pour 39 pays européens. Les données proviennent du Global e-waste Statistics Partnership, le partenariat mondial sur les statistiques relatives aux déchets électroniques.
L'ONU a ensuite fourni des données sur la composition des ménages pour chaque pays européen.
Enfin, les données par habitant sont multipliées par le nombre de personnes dans le ménage pour calculer la moyenne estimée de déchets électroniques par ménage.
Il faut noter que toutes les données ont été recueillies en 2019. Aucune donnée plus récente n'était disponible. En d'autres termes, la situation est probablement pire aujourd'hui, car les individus ont utilisé les plateformes en ligne de manière croissante durant la pandémie de coronavirus. C'est particulièrement valable pour les achats en ligne qui n'ont cessé d'augmenter.
Le classement européen des déchets électroniques a été commissionné par la société londonienne d'élimination et de recyclage des déchets, Clear it Waste. Elle a ensuite mandaté une société de relations publiques pour le faire connaître et le divulguer au sein des médias. Et c'est là que la boucle est bouclée: apparemment, je figure dans leur carnet d'adresses en raison de rapports antérieurs.
«Mission accomplie», se réjouira l'employée qui écrit pour une équipe de relations publiques britannique appelée «Journalistic» et fait partie d'une agence de marketing en ligne.
Et je peux à mon tour ajouter: oui, bien joué, Jane!
Je réponds donc au souhait exprimé dans l'e-mail de mentionner cette étude dans un éventuel article. Espérons que certains utilisateurs de watson seront intéressés par les conseils britanniques pour éviter les déchets électroniques!
Les principaux points évoqués par Clear it Waste en résumé:
Traduit de l'allemand par Anaïs Rey