
Une souris de laboratoire dans une animalerie d'un centre de recherche sur le cancer à Lausanne.Image: KEYSTONE
La recherche médicale peut souffler. Les expérimentations animales ne doivent pas être interdites en Suisse, comme le demande une initiative populaire. Le National a tacitement rejeté jeudi le texte et dit non à un contre-projet. Explications.
10.03.2021, 07:2410.03.2021, 17:46
Ce que veut l'initiative
Lancée en 2017 par des citoyens saint-gallois, l'initiative propose de remplacer la pratique actuelle par des méthodes alternatives plus éthiques. Le texte prévoit aussi d'interdire le commerce, l'importation et l'exportation de produits faisant directement ou indirectement l'objet d'expérimentation sur des animaux. L'initiative citoyenne est soutenue par quelque 80 organisations et entreprises.
Ce que dit le Conseil fédéral
Pour le Conseil fédéral, l'initiative va trop loin: elle aurait des répercussions négatives sur la santé, la recherche et l'économie. L'interdiction d'importation rendrait très précaire l'approvisionnement en médicaments, vaccins, produits phytosanitaires ou chimiques et compléments alimentaires. Le gouvernement recommande le rejet du texte.
Pas de contre-projet
Il n'y aura pas de contre-projet à l'initiative. La gauche voulait renvoyer le paquet à la commission afin qu'elle élabore un contre-projet indirect. La droite l'a refusé.
Le thème n'est pas nouveau: le peuple a déjà rejeté trois initiatives populaires sur l'expérimentation animale en 1985, 1992 et 1993. (ats)
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