Au retour des vacances, nombreuses sont les choses qui peuvent gâcher votre rentrée. Et parmi elles, les factures de téléphone, mais surtout... le prix du roaming, parfois très élevé pour ceux qui n'ont pas un abonnement incluant les données à l'étranger. Si la majorité des clients de réseau de téléphonie de Suisse paient un forfait fixe par mois, ces frais supplémentaires restent toutefois une réalité pour de nombreux consommateurs, rapporte notamment le 24 Heures.
Tel est le projet soumis au Conseil fédéral. En effet, le National veut limiter ces coûts d’itinérance et si le texte est passé à 116 voix contre 68 (des PLR et des UDC), rien n'est encore fait aux Etats, écrit le journal romand.
Les Suisses dont l'abonnement n'inclut pas ces frais le payent cher, à l'instar de Salt qui facture 2950 francs le gigabit supplémentaire de données en Europe, «et les tarifs n’ont pas beaucoup baissé depuis la modification de l’ordonnance». Et il est bien là le problème.
En effet, depuis 2021, les appels à l’étranger sont facturés à la seconde et les données au 10 kilo-octets. Et avec cette nouvelle loi, les clients qui le souhaitent pourraient fixer eux-mêmes une limite à leurs frais d’itinérance ou encore les bloquer.
Pour la droite, ces modifications ont suffi, écrit 24 Heures. Le nombre de plaintes ayant baissé, «moins de dix en 2022» rappelle Josef Dittli du PLR d'Uri, inutile donc de réglementer cette loi, rejetée en 2019 par le Parlement, souligne-t-il. Mais l’Uranais n'est pas seul à douter de l'efficacité du nouveau projet du National. Charles Juillard (Le Centre/JU) se questionne aussi sur la «nécessité à agir».
Et pourtant, le prix du gigaoctet en Suisse est nettement plus élevé chez nous que dans les pays voisins. Comment l'expliquer? En fait, l’Europe a supprimé les frais d’itinérance, ou roaming, en 2017. La mesure a ensuite été prolongée en 2022 pour dix ans. Et le résultat est donc sans appel pour Jean Tschopp, juriste à la Fédération romande des consommateurs.
Les consommateurs en Suisse et les visiteurs européens sur le sol suisse pourraient bénéficier de tarifs d'itinérance régulés, payant ainsi uniquement les tarifs équivalents à ceux de leurs réseaux nationaux, sans surcoût d'itinérance, estime le juriste. Pour lui, il faut agir et réglementer ces frais d'itinérance. D'autant plus lorsque l'on sait que le prix des abonnements s'est vu augmenter à cause de l'inflation, rappelle le journal romand.
La commission compétente du Conseil des Etats examinera la proposition ce lundi. (sia)