L'armée se prépare à la vague Omicron: avant d'entrer à l'école de recrues qui débute la semaine prochaine, tous les militaires doivent présenter un test Covid négatif.
L'Ecole de recrue (ER) commence en outre de manière échelonnée: un tiers des recrues restera à la maison. Celui-ci devra acquérir des connaissances théoriques de base sur l'armée et suivre un programme sportif prédéfini, le tout à distance.
Une autre mesure n’a guère attiré l'attention jusqu'à présent: sur instruction du médecin en chef de l'armée, Andreas Stettbacher, le port du masque FFP2 est désormais obligatoire dans l'armée. Cette mesure concerne:
«Le médecin en chef de l'armée a ordonné le port obligatoire du masque FFP2 en réponse à la haute transmissibilité du variant Omicron », explique le porte-parole de l'armée Daniel Reist à CH Media. Les mesures de protection doivent être conçues de la manière la plus efficace possible, afin d'éviter toute transmission:
Outre la prévention des pertes d'effectif dues aux infections, cette mesure vise à éviter la surcharge des infrastructures des casernes et des hôpitaux de l'armée par des personnes placées en isolement ou en quarantaine.
L'obligation du FFP2 pour l'armée ordonnée par Stettbacher est en contradiction avec la réserve de l'OFSP concernant ce type de masque. Officiellement, les masques FFP2 sont actuellement seulement recommandés dans le cadre des soins aux patients, lors de certains contacts à risque.
Selon le site Internet de l'OFSP, ces masques ne sont utiles pour un usage privé «que dans les situations où une protection supplémentaire est souhaitée et où un port correct est garanti en permanence».
L'OFSP a souligné à plusieurs reprises l'efficacité limitée des masques FFP2 lorsqu'ils ne sont pas portés correctement. Le ministre de la santé Alain Berset a tenu un discours similaire lorsqu'il a indiqué en décembre, dans une réponse à la conseillère nationale Maja Riniker (PLR), que la différence d'efficacité entre les types de masques «est beaucoup plus faible au quotidien, car les masques ne sont pas toujours portés correctement».
La réponse d’Alain Berset a irrité la conseillère nationale Maja Riniker: «Ceux qui se déplacent dans les transports publics savent que les autres masques sont également mal portés», a-t-elle réagi. La meilleure efficacité des masques FFP2 est prouvée depuis longtemps, selon elle.
Elle attend de l'OFSP «une recommandation claire sur le port de masques FFP2 dans les espaces intérieurs où la qualité de l'air est mauvaise». Cela permettrait de réduire le nombre de nouvelles infections et le risque de nouvelles fermetures forcées.
Interrogé par CH Media, un porte-parole de l'OFSP a déclaré que l'armée était libre d'introduire une obligation de porter le masque FFP2: «Nous partons du principe que les militaires sont instruits sur l'utilisation correcte des masques.» (saw/aargauerzeitung.ch)