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L’UDC recommande le rejet de l’initiative de la 13ème rentre AVS

L’UDC dit non à la 13e rente AVS et dit oui à la retraite à 66 ans

Les délégués de l'UDC recommandent le rejet de l'initiative pour une 13e rente AVS. Ils invitent, en deuxième temps, à accepter l'initiative des Jeunes PLR qui prévoit un relèvement de l'âge de la retraite AVS à 66 ans. Le peuple se prononcera le 3 mars.
27.01.2024, 17:07
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Les deputes UDC siegent lors d'une session du Grand Conseil genevois, ce vendredi 26 janvier 2024 a Geneve. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)
Les députés UDC siègent lors d'une session du Grand Conseil genevois à Genève (illustration).Keystone

Non à l'initiative pour une 13e rente AVS

Les délégués de l'UDC recommandent le rejet de l'initiative pour une 13e rente AVS, soumise en votation populaire le 3 mars. Ils ont dit non par 301 voix contre 34 et 13 abstentions.

Pour les délégués de l'UDC réunis samedi en assemblée à Bürglen (UR), l'initiative des syndicats est trop coûteuse. La facture se monterait à 5 milliards de francs, selon les opposants. La trentaine de voix en faveur du projet sont venues des sections romandes et du Tessin.

Parmi la douzaine d'orateurs qui se sont exprimés samedi, seul le conseiller national valaisan Jean-Luc Addor a défendu le projet. «Nous sommes le parti du peuple», déclare-t-il, ajoutant que la gauche n'a pas le monopole pour défendre le pouvoir d'achat. Les rentiers ont droit à une rente qui leur permette de vivre dignement, nous leur devons ça, a-t-il plaidé devant les délégués. Il déclare:

Mais le camp du non était bien relayé. Les deux conseillers fédéraux UDC ont plaidé pour le rejet de cette initiative. Guy Parmelin a déclaré que si la Confédération devait payer plus pour l'AVS, il faudrait économiser ailleurs. Voter non, c'est voter dans l'intérêt de la classe moyenne et des seniors, a renchéri Albert Rösti.

Daniel Lampart, économiste en chef de l'Union syndicale suisse (USS), était l'invité de l'UDC pour défendre l'initiative. Pour la première fois, les problèmes de pouvoir d'achat touchent aussi la classe moyenne, a-t-il rappelé. Ces gens attendent que la politique «fasse quelque chose pour eux». L'argent pour cette rente supplémentaire est disponible.

Bien que le score samedi à Bürglen soit sans appel, l'UDC est divisée sur cet objet de votation. La section tessinoise a décidé de laisser la liberté de vote, tout comme celle du Valais romand. La section genevoise a décidé de soutenir l'initiative des syndicats. En revanche, l'UDC du canton de Vaud a recommandé le non, mais sur un score très serré.

Oui à l'initiative pour l'AVS à 66 ans

Les délégués de l'UDC, réunis samedi en assemblée à Bürglen (UR), ont suivi la position de la direction du parti. L'initiative sur les rentes des jeunes PLR demande un relèvement de l'âge de la retraite à 66 ans pour tous, puis de lier la hausse à l'espérance de vie. L'objectif est de garantir le financement de cette assurance au regard de l'augmentation de l'espérance de vie.

Le conseiller national UDC Thomas de Courten (BL) a rejeté ce texte qu'il juge trop rigide. Un professeur vit plus longtemps qu'un menuisier, a-t-il illustré. On ne peut pas non plus exiger des gens qu'ils travaillent plus longtemps pour leur retraite tant que la Suisse peut dépenser des millions pour les banques ou pour l'aide au développement.

Nicole Roth, présidente des Jeunes UDC de Bâle-Campagne, a en revanche déclaré que le système de retraite actuel était obsolète. L'initiative sur les rentes pourrait être un début de solution. Elle déclare:

«Si nous n'agissons pas, l'AVS court à la faillite»

L'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher s'est aussi levé pour soutenir l'initiative qui «sauvera l'AVS». Le parti devrait faire preuve de crédibilité et approuver cette proposition, même si elle émane des jeunes libéraux-radicaux.

Non au traité de soumission à l’UE

Les relations de la Suisse avec l'UE ont constitué un autre point fort de l'assemblée. La base a adopté par acclamation la «Résolution pour la défense de notre liberté et des droits du peuple - Non au traité de soumission à l'UE».

Le président sortant Marco Chiesa a vivement critiqué un rattachement institutionnel de la Suisse à l'UE. Le nouveau mandat de négociation décidé par le Conseil fédéral après l'échec de l'accord-cadre est de:

«La poudre aux yeux»
«Du vieux vin dans des nouveaux fûts»

Avec un tel rattachement institutionnel, la Suisse devrait «enterrer son indépendance et sa démocratie directe», a-t-il poursuivi. Quant à l'immigration, elle continuerait d'augmenter.

La conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher a poursuivi dans la même veine. La Suisse risque la «soumission et le paiement d'un tribut». L'entrepreneuse rejette l'argument selon lequel l'économie suisse serait désavantagée sans accord avec l'UE. Selon elle, la Suisse sait mieux que l'UE où se situent ses problèmes. (lal/ats)

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