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Bâle-Ville

Une ancienne caissière de la Fondation Beyeler écope la prison ferme

Une ancienne caissière de la Fondation Beyeler écope la prison ferme

L'accusée a été reconnue coupable de vol par métier, d'abus de confiance, de faux dans les titres et de blanchiment d'argent par métier.
L'accusée a été reconnue coupable de vol par métier, d'abus de confiance, de faux dans les titres et de blanchiment d'argent par métier.Keystone
Une ex-caissière de la Fondation Beyeler, à Riehen (BS), a été condamnée vendredi par le tribunal pénal de Bâle-Ville à trois ans et sept mois de prison pour avoir détourné des centaines de milliers de francs, et ce, pour financer son train de vie.
04.08.2023, 22:2705.08.2023, 12:47
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L'accusée a été reconnue coupable de vol par métier, d'abus de confiance, de faux dans les titres et de blanchiment d'argent par métier. Le tribunal s'est notamment basé sur des témoignages qui ont été qualifiés de crédibles. Il n'y a aucune raison de mettre ces informations en doute, a déclaré la présidente du tribunal lors de la lecture du jugement.

«Insolence et indifférence»

Pour la magistrate, le montant du délit est élevé et la prévenue a fait preuve «d'une grande énergie criminelle». La présidente du tribunal a aussi souligné «l'insolence et l'indifférence» de l'accusée qui n'a pas montré de remords «ou un quelconque discernement».

La prévenue âgée de 54 ans écope aussi d'une peine pécuniaire de 45 jours-amendes à 70 francs (3150 francs). Elle doit verser à la Fondation Beyeler des dommages-intérêts de près de 900 000 francs auxquels s'ajoutent des intérêts.

Le Ministère public avait requis trois ans et demi de prison et une peine pécuniaire avec sursis de 60 jours-amendes à 80 francs (4800 francs) pour vol par métier, abus de confiance, faux dans les titres et blanchiment d'argent. La défense avait plaidé deux ans de prison avec sursis pour abus de confiance.

Maintenir son train de vie

Selon l'acte d'accusation, la prévenue a travaillé de 2008 en 2019 en tant qu'employée, puis comme directrice d'ISS Facility Services, une société chargée de la vente des billets à la Fondation Beyeler. Elle a été licenciée en juin 2019.

Sur une période de onze ans, elle aurait détourné au moins 988 126 francs pour financer son train de vie, selon le procureur. En examinant les comptes de l'accusée, les enquêteurs ont constaté des versements en espèces non déclarés d'un montant de 25 000 à 150 000 francs par an. Ces sommes ne peuvent que provenir des prélèvements opérés par la prévenue, selon l'accusation, d'autant plus que ces versements ont brusquement cessé après son licenciement.

La femme aurait ainsi vendu des billets d'entrée sans les comptabiliser dans la caisse. Elle utilisait aussi des billets dits d'urgence et des billets imprimés à l'avance pour les journées de forte affluence au musée.

Elle aurait aussi vendu deux fois des billets, ne donnant aux visiteurs que le ticket de caisse et réutilisant le billet pour une nouvelle vente. Elle aurait aussi annulé après coup des ventes de billets en partie grâce aux codes de caisse de ses collaborateurs et aurait prélevé les montants dans la caisse.

Quatre voitures, pas de permis

L'accusée n'a pas fait de déclarations, ou seulement de manière marginale, sur les versements en espèces inexpliqués sur son compte ou ses dépenses importantes pour des voyages ou l'achat de vêtements. Concernant l'achat de quatre voitures, alors qu'elle n'a pas le permis, elle a déclaré qu'elle avait avancé l'argent à des personnes.

L'avocat de la défense a considéré que les faits reprochés à sa cliente, à savoir le vol, le faux dans les titres et le blanchiment d'argent, n'étaient pas constitués. Ce n'est que dans les rares cas d'annulations de billets à son profit que l'on peut parler de détournement de fonds.

L'avocat a reproché au Ministère public de ne pas avoir clarifié avec précision les actes de vol. Les versements sur le compte de sa cliente ne constituent pas une preuve que cet argent provenait de la caisse de la Fondation Beyeler. Il pourrait s'agir de versements d'un donateur inconnu, a-t-il suggéré. (chl/ats)

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