Malgré l'interdit, les groupes anti-mesure Covid veulent manifester ce soir
Les autorités bernoises risquent d'avoir du pain sur la planche ce jeudi soir. Les groupements opposés aux mesures anti-covid ont rejeté la solution qui avait été proposée.
4 heures de négociation pour rien
Le directeur de la sécurité de la Ville de Berne, Reto Nause, a évoqué la situation avec des représentants des Amis de la Constitution, du groupe «Mass-Voll» (la coupe est pleine) et des «Freiheitstrychler», en vue d'une manifestation prévue jeudi soir.
De l'avis de la ville, une solution avait été trouvée lors de ces négociations qui ont duré 4,5 heures mardi.
L'accord stipulait que:
- Le groupement «Freiheitstrychler» avait droit à un rassemblement statique jeudi sur la Place fédérale.
- En contre-partie, les opposants aux mesures sanitaires s'engageaient à respecter le périmètre de protection devant le Palais fédéral et s'abstenait de lancer des appels à manifester.
- Finalement, une seule manifestation aurait été autorisée en Ville de Berne, en vue de la votation fédérale du 28 novembre sur la loi sur le Covid-19.
Les organisations ont finalement rejeté cet accord quelques heures plus tard, a annoncé mercredi le Conseil municipal.
Des appels sont déjà lancés
Les groupements d'opposition n'ont pas attendu bien longtemps pour lancer des appels à manifester quand même sur les réseaux sociaux.
Le groupe «Mass-Voll» a clamé mercredi, sur Twitter:
Die @Bern_Stadt wollte, dass wir auf unsere Grundrechte verzichten - zum Preis einer Bewilligung. Ebenso wurde die skandalöse Forderung gestellt, dass wir Verantwortung für den Schutz des Zauns übernehmen sollen. Diesen Wünschen kommen wir nicht nach.✊🏻💜https://t.co/V2Ceb3zk7E
— MASS-VOLL💜 (@mass_voll) September 22, 2021
«La ville de Berne voulait que nous renoncions à nos droits fondamentaux - au prix d'un droit à manifester. Elle a aussi émis l'exigence scandaleuse que nous prenions la responsabilité de respecter la clôture. Nous ne nous conformerons pas à ces demandes.»
Les autorités communales l'ont répété mercredi, elles ne toléreront aucune manifestation non autorisée. Cette position de fermeté fait suite aux débordements jeudi dernier devant le Palais fédéral.