Vincent Ducrot a mis Un dossier brûlant pour le Canton de Vaud.Image: sda
Après le tollé concernant les travaux de la gare de Lausanne, le patron des chemins de fer fédéraux (CFF) a répondu sans détour. Florilège.
30.03.2023, 15:2131.03.2023, 07:07
2037! Non, on ne parle pas de la prochaine attribution des championnats du monde de ski alpin, mais bien de la fin des travaux de la Gare de Lausanne. Enfer et damnation pour les pendulaires. Dans un premier temps, le ravalement de façade devait prendre fin dans deux ans. Les autorités politiques ont crié leur colère après l'annonce et les critiques ont plu de toutes parts.
Dans un entretien accordé à 24 Heures, le boss des CFF, Vincent Ducrot, s'est défendu et a répondu aux questions concernant le retard abyssal pris par le chantier. La problématique est surtout liée à l'élargissement des quais et au flux de passagers, comme il le répète dans le quotidien vaudois. Retour, en punchlines, sur l'interview.
Une première raison avancée:
«Le projet a subi des retards de procédure en raison de deux oppositions qui sont allées jusqu’au Tribunal fédéral»
A la question de savoir si les CFF n'avaient pas vu venir ses retards
«En fait, l’OFT nous a dit que nous pouvions conserver le projet initial, mais avec des contraintes d’exploitation très importantes»
Mais Vincent Ducrot assume:
«Les CFF assument bien sûr leur part de responsabilité. A un moment donné, nous n’avons peut-être pas assez contrôlé les dossiers»
Pourquoi tant de soucis?
«Ce sont surtout les experts qui n’étaient pas d’accord entre eux»
C'est-à-dire?
«Nous avons fait des tests qui ont montré que la moraine lausannoise était moins stable que ne l’imaginaient les géologues»
Il y a un autre problème?
«A l’heure actuelle, les quais sont trop étroits»
On doit s'inquièter?
«En termes de sécurité, en revanche, les normes sont respectées, car nous gérons l’exploitation en fonction des flux»
Vincent Ducrot l'assure:
«Le chantier ira lentement, pas à pas, et nous ferons tout pour qu’il y ait le moins d’impact sur la clientèle»
Mais...
«La seule exception est qu’il y aura quatre trains par heure entre Cully et Lausanne, mais pas à une cadence parfaite de quinze minutes»
La gare de Renens pourrait absorber une partie du flux:
«Le centre de gravité devrait être davantage réparti entre les deux gares, et certaines liaisons, notamment longue distance, pourraient revenir à Renens»
A quand une gare disponible pour les usagers?
«Les travaux commenceront l’année prochaine pour une durée d’environ trois ans»
Et la question qui fâche: le budget?
«Ce budget est toujours valable»
Ducrot précise:
«Il est difficile de chiffrer les surcoûts dus aux dernières adaptations du projet»
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(svp)
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