Les pendulaires le savent mieux que personne: les wagons au milieu du train sont toujours pleins, contrairement au début et à la fin du convoi. Et c'est un problème. Non seulement parce que certaines personnes doivent rester debout, mais aussi parce que les trains restent plus longtemps en gare, car le flux de passagers est ralenti lorsque certaines portes voient sortir et rentrer un grand nombre de pendulaires. Avec des répercussions sur la ponctualité dans tout le réseau.
Pour remédier à cette situation, les CFF ont créé un indicateur de remplissage. En consultant la page ou l'onglet «Formation du train» sur le site Internet des CFF ou dans l'application, on peut observer le taux d'occupation prévu pour chaque voiture. Ce taux est symbolisé par des bonshommes: un bonhomme indique une voiture avec beaucoup de places libres, trois silhouettes signalent un manque de place. Le secteur de chaque wagon est également indiqué.
L'objectif: guider les pendulaires dès leur arrivée à la gare vers les zones ayant des places libres. Et les chemins de fer souhaitaient que cette information figure aussi sur les écrans dans les gares. C'était chose faite en mai grâce à une mise à jour sur les affichages dernière génération.
Mais le projet a rapidement battu de l'aile: l'affichage du taux d'occupation n'a fonctionné que pendant une courte période et il a provoqué un chaos informatique. Le 20 juillet, les écrans des gares de toute la Suisse ont cafouillé des heures durant en raison de cette nouvelle fonctionnalité. Les CFF ont confirmé avoir eu des difficultés majeures ce jour-là.
Peu de pendulaires semblent toutefois avoir remarqué ce désagrément. Cela peut sans doute s'expliquer par le fait que beaucoup préfèrent désormais regarder leur smartphone plutôt que les panneaux dans les gares lorsqu'ils ont besoin d'informations.
Si les CFF ont dû rétropédaler, temporairement au moins, ils ne se sont pas avoués vaincus. Selon le porte-parole Martin Meier, les panneaux d'affichage devraient à nouveau afficher cette indication d'ici à fin octobre.
Traduit par Valentine Zenker