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Baume-Schneider: première rencontre avec ses homologues européens

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La ministre suédoise des migrations, Maria Malmer Stenergard, Elisabeth Baume-Schneider, conseillère fédérale, et Gunnar Stroemmer, ministre suédois de la justice, ce jeudi à Stockholm..Image: keystone

Elisabeth Baume-Schneider: première rencontre avec ses homologues européens

Ce jeudi à Stockholm s'est tenue une rencontre pour discuter de l'amélioration du renvoi des requérants d'asile déboutés. En termes de renvois, l'Union européenne n'a pas tenu ses objectifs.
26.01.2023, 20:11
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Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne (UE) ont discuté ce jeudi à Stockholm d'une amélioration des renvois des requérants d'asile déboutés. Il s'agissait de la première rencontre avec ses homologues européens pour la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider.

Une augmentation du nombre de migrants

L'Union européenne enregistre une forte augmentation du nombre de migrants irréguliers«, a déclaré la commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson peu avant la rencontre. Elle poursuit:

«Dans le même temps, nous avons un taux de retour très bas, malgré l'existence de plus de 18 accords»

En 2021, seulement 21% des quelque 300 000 demandeurs d'asile déboutés dans l'UE ont été renvoyés dans leur pays d'origine, selon les dires de la Commission européenne. Mais des taux plus bas circulent, notamment 16%.

C'est donc loin de l'objectif de 70%. Le problème est que certains pays ne sont pas disposés à reprendre leurs ressortissants. Le Maroc, l'Algérie ou des Etats de la Corne de l'Afrique sont par exemple considérés comme «non coopératifs».

Augmenter le nombre de rapatriements

En début de semaine, la Commission européenne a donc fait des propositions pour augmenter ces taux de rapatriements. Il s'agit notamment d'augmenter les retours conjoints, menés par l'agence de protection des frontières Frontex. Le conseil en matière de retour et la réintégration doivent aussi être améliorés.

La présidence suédoise de l'Union européenne propose de son côté dans un document de travail des mesures pour renforcer les pressions sur les pays ne voulant pas réadmettre leurs citoyens. L'octroi de visas devrait par exemple être appliqué de manière plus restrictive. La ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, plaide toutefois pour une approche plus globale que de simples accords de retour.

Trouver un équilibre

Interrogée sur les mesures de pression, Elisabeth Baume-Schneider a déclaré qu'il faut trouver un équilibre entre le droit international humanitaire et la sécurité. Dans son discours, elle a souligné que la politique migratoire européenne se base sur des valeurs communes.

«On peut être restrictif d'un côté», a-t-elle déclaré, citant l'exemple de la frontière extérieure. Et d'ajouter:

«Mais il faut alors être solidaire de l'autre côté avec les personnes en fuite»

La Suisse travaille depuis longtemps avec succès avec des partenariats migratoires, comme le demande la ministre allemande de l'Intérieur. En témoigne son taux de renvoi de 31%. Elisabeth Baume-Schneider attribue ces succès à la réciprocité.

En effet, contrairement aux purs accords de rapatriement, les partenariats migratoires suivent une approche plus large dont toutes les parties contractantes profitent – par exemple en apportant un soutien lors des contrôles aux frontières, dans la formation professionnelle ou en octroyant des microcrédits lors du retour.

Au total, la Suisse a conclu huit partenariats migratoires avec la Bosnie-Herzégovine, la Géorgie, le Kosovo, le Nigeria, la Macédoine du Nord, la Serbie, le Sri Lanka et la Tunisie.

Citée dans un communiqué du Département fédéral de justice et police (DFJP), la conseillère fédérale a relevé la nécessité d'exploiter tout le potentiel des outils disponibles, y compris les incitations positives. Et de mentionner par exemple un traitement facilité des demandes de visas pour les Etats tiers qui coopèrent bien dans le domaine du retour.

La cybercriminalité, un défi pour les autorités

Les ministres ont également parlé de la coopération dans la lutte contre la criminalité organisée transfrontalière. La cybercriminalité représente un défi particulier pour des autorités de poursuite pénale organisées au niveau national, confrontées à des organisations criminelles qui ont souvent une avance technologique. Une réponse possible serait une protection des données et une entraide judiciaire optimisées.

«Il est important pour la Suisse de comprendre les processus et les réseaux criminels. Et ce, afin de pouvoir prendre les mesures adéquates et nécessaires en cas de besoin»
Élisabeth Baume-Schneider, conseillère fédérale

La conseillère fédérale a souligné l'importance pour elle d'entretenir ses contacts avec ses homologues européens. Elle dit se réjouir de la prochaine rencontre, «car la migration est un thème qui me touche», a-t-elle déclaré. (ats)

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