Afin de faciliter la vie du plus grand nombre de personnes en Suisse, le Conseil fédéral arrive avec une nouvelle idée: un certificat Covid qui ne serait valable qu'en Suisse. Si cette option est retenue, le Conseil fédéral pourra l'avaliser le 3 novembre.
C'est l'une des nombreuses annonces du gouvernement ce mercredi 19 octobre. Voici 5 points pour résumer là où se situe la Suisse sur le front du Covid.
Actuellement, le certificat Covid est délivré aux personnes guéries dans un seul cas:
Le nouveau certificat suisse serait délivré aux gens qui peuvent présenter un test (payant) de détection des anticorps. Autrement dit: un test sérologique positif récent. La durée de validité de ce certificat serait limitée à 90 jours.
Aujourd’hui, la durée de validité des certificats de guérison – délivrés jusqu’à présent sur la base d’un test PCR positif – est de 180 jours. Cette dernière, avec le projet du Conseil fédéral, pourrait être poussée à 365 jours.
Pourquoi? Les données disponibles montrent, selon les autorités, que les personnes infectées par le passé sont suffisamment protégées contre les formes graves de la maladie et les hospitalisations.
Etant donné que les certificats de guérison de l’UE – à quelques exceptions près – ne sont valables que 180 jours, cette prolongation ne serait valable que sur le territoire helvétique.
A l’heure actuelle, seuls les voyageurs vaccinés à l’étranger avec un vaccin approuvé par Swissmedic ou l’Agence européenne des médicaments (EMA) obtiennent un certificat Covid valable en Suisse et dans l’UE.
Ce que veux changer le Conseil fédéral:
Lors de sa séance, le Conseil fédéral a également évalué l’opportunité de lever l’obligation du certificat Covid. Après une analyse approfondie des risques épidémiologiques, il a décidé de ne pas lever l'usage du sésame, pour ces raisons:
Toutefois, les autorités se veulent rassurantes:
Le Conseil fédéral a également tenu compte de l’expérience d’autres pays. En Israël et aux Pays-Bas, les réouvertures ont entraîné une augmentation rapide du nombre de cas, qui s’est répercutée très fortement sur les hôpitaux. Au moment de ces réouvertures, les deux pays avaient un taux de couverture vaccinale similaire à celui de la Suisse aujourd’hui.
Pour toutes ces raisons, le Conseil fédéral souhaite attendre avant de lever partiellement l’obligation du certificat. Il préfère observer l’évolution ces prochaines semaines et réexaminera la situation à la mi-novembre, lorsque les conséquences des baisses de températures et de la fin des vacances d’automne seront connues.
D'après les observations, le nombre de cas stagne depuis quelques jours en Suisse, et ce, malgré une météo clémente et les vacances d’automne.
Dans plusieurs cantons, les cas sont même déjà repartis à la hausse. Il est difficile d’effectuer des prévisions pour la suite. Il faut cependant s’attendre à une nouvelle augmentation des infections durant les prochaines semaines, avec la reprise des activités à l’intérieur et la fin des vacances d’automne.
A cela s’ajoute le variant Delta, qui est beaucoup plus contagieux que les souches précédentes. L’augmentation de la couverture vaccinale freine certes la circulation du virus, mais son niveau reste trop faible pour empêcher de nouvelles vagues d’infections importantes.