Suisse
Covid-19

6 critères pour une fin de Covid réussie d'après la Task force

6 critères pour une fin de Covid réussie (d'après la Task force)

La plupart des mesures Covid sont désormais supprimées, mais cela ne veut pas dire que le virus a disparu. Comment mettre fin à la pandémie de manière optimale? La Task force de la Confédération a listé six critères.
18.02.2022, 05:49
Plus de «Suisse»

C'est l'une de ses dernières «mises à jour». Le groupe d'experts mandaté par la Confédération va cesser ses activités à la fin du mois de mars. En attendant, la Task force continue d'analyser la situation. Et de proposer la meilleure manière de sortir de la crise. Récapitulatif en six points.

L’immunité élevée au sein de la population comme condition essentielle

Actuellement, la grande majorité des résidents suisses sont immunisés. En effet, rien qu'au cours des quatre dernières semaines, 30 à 40% de la population aurait été infectée par le variant Omicron, et plus de 70% de la population a été vaccinée au moins une fois.

Le maintien d’une protection immunitaire élevée est la clé pour réduire au maximum l'impact du virus sur la société au cours des douze prochains mois. En effet, la Task force s'attend toujours à des périodes de plus forte circulation du virus pendant les mois d’hiver.

Dans sa mise à jour scientifique, le groupe d'experts de la Confédération constate que la probabilité de devoir être hospitalisé en raison du coronavirus a nettement diminué au cours des douze derniers mois. Cela est dû en premier lieu à la vaccination, comme le prouvent plusieurs études. Pour les personnes non vaccinées ou immunodéprimées, le risque d'hospitalisation en cas de contagion reste toutefois élevé.

Impfung Frau
Les hospitalisations à cause du Covid ont nettement diminué au cours des douze derniers mois, surtout grâce à la vaccination.Image: shutterstock/watson

Aérer et porter un masque, toujours d'actualité

Pour maîtriser les virus susceptibles de provoquer des infections respiratoires, la Task force préconise ces deux mesures: l'aération et le port du masque, en fonction de la situation.

Une bonne qualité de l'air contribue à lutter contre la contamination par les aérosols (particules dans l’air) dans une pièce et à améliorer le bien-être général. Les capteurs de CO2 sont un moyen simple et abordable de mesurer la qualité de l'air et d'assurer une ventilation adéquate.

La Task force continue de recommander le port du masque dans les lieux intérieurs très fréquentés (transports publics, magasins, établissements de santé et d'enseignement). En effet, le port collectif du masque dans les espaces intérieurs réduirait le risque de contamination – en tout cas tant que le nombre de cas reste aussi élevé qu’il l’est actuellement.

Maintenir l’accès aux tests

La Task force écrit qu'il sera important, même après la vague Omicron, de continuer à garantir l'accès aux tests pour certains groupes de la population et de régler la question de la prise en charge des coûts.

Les personnes à risque, les symptomatiques en contact avec des personnes vulnérables et toutes les personnes hospitalisées devraient continuer de se faire tester pendant les douze prochains mois. Ainsi, une propagation potentiellement dévastatrice du virus pourrait être stoppée à temps.

Il faudrait en outre s'assurer que les laboratoires soient en mesure de détecter d'éventuelles nouvelles souches.

Sonora Quest Laboratory medical laboratory scientists oversee COVID-19 PCR tests at Sonora Quest Laboratories Tuesday, Jan. 11, 2022, in Phoenix. As Arizona's largest diagnostic testing lab, Sono ...
Les laboratoires doivent pouvoir détecter d'éventuels nouveaux variants à l'avenir également.image: keystone

Améliorer le diagnostic de Covid long

Actuellement, environ 10% des patients dans les services normaux seraient atteints par le Covid-19. Environ la moitié d'entre eux seraient hospitalisés à cause de la maladie.

Une étude de l’Université des sciences appliquées de Zürich (ZHAW) a montré que le personnel soignant souffre actuellement d'épuisement émotionnel et de pression temporelle. Il est donc important d'améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux afin que les soignants restent dans la profession. La Task force insiste sur le fait qu'il faudrait créer des structures correspondantes si les hôpitaux devaient à nouveau être confrontés à des vagues de Covid au cours des prochains hivers.

Jusqu'à 20% des personnes atteintes du coronavirus souffriraient du Covid long. L'amélioration du diagnostic ainsi que du traitement de ces patients est primordiale, notamment pour assurer la sécurité financière des malades incapables de travailler. La Task force propose la création d'un registre sur le Covid long.

L'accès aux traitements psychologiques et psychiatriques doit également être garanti à long terme, car la pandémie a entraîné de nombreux problèmes psychologiques, en particulier chez les enfants et les adolescents.

Evaluer l’impact social et économique

L'économie suisse se porte globalement bien, constate la Task force. Mais si la situation devait se dégrader, il pourrait à nouveau être nécessaire de prendre des mesures limitant le fonctionnement de l'économie. Il faut donc affiner les critères qui déterminent quelles entreprises ont droit à des fonds de soutien dans une phase de crise aiguë. La Task force propose également de remplacer les subventions par des prêts, le cas échéant. Ceux-ci pourraient être transformés en contributions à fonds perdu si nécessaire.

AVIS --- ZUR BERUFLICHEN AUSBILDUNG IN DER STIFTUNG LBB LEHRBETRIEBE BEIDER BASEL STELLEN WIR IHNEN FOLGENDES BILD ZUR VERFUEGUNG. WEITERE BILDER FINDEN SIE AUF visual.keystone-sda.ch --- Ein Lernende ...
Les critères déterminant quelles entreprises ont droit à des fonds de soutien en cas de crise aiguë doivent être revus.image: keystone

Les experts de la Confédération notent que les personnes ayant un statut socio-économique bas ont été davantage touchées par la pandémie. Des facteurs tels que l'âge, le sexe, l'origine et la position sociale ont également eu des répercussions sur la situation économique et sanitaire individuelle des personnes. Il serait donc absolument nécessaire d'évaluer et de compenser les éventuels désavantages induits par les mesures étatiques, si une nouvelle situation de crise devait se présenter.

Surveiller la situation épidémiologique

La Task force souligne la nécessité de continuer à collecter les données et de les regrouper pour les rendre accessibles. Des systèmes tels que le tableau de bord national Covid de la Confédération devraient en outre être automatisés «afin d'éviter les retards et les erreurs manuelles», demande l'équipe scientifique.

Les experts recommandent la création d'un registre de vaccination à l'échelle nationale afin de pouvoir étudier à long terme l'effet protecteur du vaccin contre les différents variants du virus. Cela permettrait aussi d'adapter les stratégies de manière ciblée.

Le sujet délicat de l'obligation de vaccination est également abordé par les experts. Cela pourrait en effet éviter que, dans les mois à venir, une partie de la population ne perde sa protection immunitaire assurée par une vaccination ou une guérison plus ancienne. Le système de santé risquerait alors à nouveau d'être surchargé. La Suisse pourrait être pionnière dans la distribution et la mise à disposition de vaccins et contribuer ainsi à une immunité de base élevée au sein de la population mondiale.

Finalement, la Task force recommande de conserver des échantillons de prélèvements cliniques et d'eaux usées afin de détecter rapidement d'éventuels nouveaux variants et de garder un œil sur la circulation du virus. (yam)

Traduit de l'allemand par Tanja Maeder

Fin du certificat covid, vous en pensez quoi?
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Voici «peut-être la plus grande lacune du système de sécurité sociale suisse»
Salariés et petits patrons peuvent se trouver dans des situations terribles en Suisse s'ils ne sont pas correctement assurés contre la maladie. Mais encore faut-il qu'ils puissent l'être. Plongée dans un problème nébuleux.

Si quelqu'un tombe malade, l'assurance maladie obligatoire prend en charge les frais. En cas d'accident, c'est l'assurance-accidents. Mais si une personne tombe malade et qu'elle est également employée, une absence prolongée au travail peut rapidement coûter cher, voire mener à la précarité.

L’article