En Europe, le nombre de bébés nés pendant le premier confinement a été inférieur à celui des années précédentes. Le nombre de naissances – neuf mois après le pic du premier confinement – a baissé en moyenne de 14% (considération de 24 pays européens), comme le rapporte dans la revue spécialisée Human Reproduction le spécialiste en obstétrique Léo Pomar, sage-femme échographiste au Chuv et professeur associé à HESAV.
Ce résultat a surtout été influencé par 13 pays dans lesquels la baisse des naissances se situait entre 12% et 28%. Selon l'étude du Chuv, ce chiffre était de 7,1% en Allemagne et de 5,4% en Suisse. Le nombre de naissances en janvier 2021 a particulièrement baissé en Lituanie (28,1%), en Ukraine (24,4%) et en Espagne (23,5%), mais aussi en Italie, au Portugal ou en France.
Les chercheurs ont examiné le nombre national de naissances en janvier 2021 et l'ont comparé à la moyenne des mois de janvier 2018 et janvier 2019. Parmi 24 pays, seuls la Finlande et le Danemark ont enregistré un nombre de naissances supérieur à celui de la période de référence. Pour rappel, les mesures sanitaires durant la pandémie étaient différentes dans chaque pays, mais se résumaient pratiquement partout à un confinement, c'est-à-dire à une restriction de la vie sociale. Seule la Suède n'en a pas connu.
Léo Pomar a déclaré:
En conclusion, l'étude stipule:
Depuis fin mars 2021, le nombre de naissances était en moyenne légèrement supérieur à celui d'avant la pandémie dans tous les pays. Mais les naissances «manquantes» de janvier n'ont pas été compensées, du moins pas immédiatement, écrivent les auteurs. Dans certains pays, mais pas tous, le nombre de naissances en février et mars 2021 a toutefois augmenté de manière significative par rapport à la moyenne des mois comparés de 2018 et 2019 – notamment en Finlande et aux Pays-Bas, mais aussi en Allemagne.