La recherche d'un meilleur salaire demeure largement en tête des raisons évoquées par les personnes qui donnent leur congé, relève l'expert dans un entretien samedi à la Neue Zürcher Zeitung.
L'aspect le plus marquant évoqué par les salariés est cependant le besoin de reconnaissance, en nette hausse, précise Matthias Mölleney, ancien chef du personnel de feu Swissair aujourd'hui à la tête du Centre pour la gestion des ressources humaines et le leadership à la Haute école économique de Zurich.
En outre, de nombreux employés disent apprécier la possibilité de pouvoir désormais télétravailler, même si certains se sentent coupés de l'entreprise quand ils le font.
Le manque de main-d'oeuvre qualifiée fait bouger les rapports de force lors du recrutement. Les employés savent qu'ils tiennent souvent le couteau par le manche et se montrent plus offensifs.
A l'avenir, poursuit M. Mölleney, l'économie «se battra pour chaque employé», face à la pénurie. Le manque de loyauté peut devenir un risque pour l'employeur. Le départ d'un employé peut coûter jusqu'à un an de salaire à son entreprise, selon l'échelon hiérarchique, estime le spécialiste. Il conseille dès lors aux employeurs de mieux communiquer sur les perspectives qu'ils peuvent offrir.
Aux Etats-Unis, le phénomène évoqué en partie ici a un nom: le «Big Quit», ou Grande Démission. Il désigne un grand mouvement de départs professionnels qui a commencé à partir de juillet 2020, à la suite de la pandémie de Covid-19, lorsque des millions d'Américains insatisfaits de leur travail ou de leur salaire ont quitté leur emploi. (chl/ats)