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Loi Covid: 7 Suisses sur 10 sont «pour», où sont les opposants?

7 Suisses sur 10 sont pour la loi Covid, mais on ne voit que les opposants. Pourquoi?

Selon les derniers sondages, près de sept Suisses sur dix soutiennent la loi Covid, qui sera soumise au peuple le 28 novembre prochain. Pourtant, contrairement aux opposants, les partisans sont très peu visibles. Et la raison est très simple.
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04.11.2021, 18:2205.11.2021, 10:23
chiara stäheli / ch media
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Depuis le lancement de leur campagne, il y a plusieurs semaines, les opposants à la loi Covid, qui sera voté le 28 novembre prochain, sont partout. Difficile de ne pas tomber sur l'une de leurs affiches disséminées sur le bord des routes et les murs des maisons.

Une affiche "vaccination forcee pour tous ? Non au durcissement extreme et inutile de la loi Covid" incitant a voter non a la modification de la loi COVID-19 est photographiee ce mercredi 27 ...
Image: sda

Derrière le référendum et la campagne du «non» se trouvent diverses organisations anti-mesures, telles que les Amis de la Constitution, l'Aktionsbündnis Urkantonen et le mouvement Mass Voll. Depuis la mi-octobre, ils sont soutenus par l'UDC et sa section jeune.

Alors que les opposants ont déjà imprimé plus de 50 tonnes de matériel publicitaire et mènent une campagne intense, les partisans restent discrets. Les sites web des comités du «oui» sont difficiles à trouver, tout comme leurs affiches. Au vu des derniers sondages, les partisans sont-ils déjà trop sûrs de remporter le scrutin?

Le problème du camp du «oui»? Il est pauvre

Selon la dernière enquête menée par le groupe Tamedia, 69% des électeurs soutiennent la loi Covid. Par rapport au dernier sondage, le camp du «oui» a gagné six points de pourcentage. Mais, cela ne veut pas encore dire que tout est gagné, estime Peter Metzinger, responsable de la «campagne du oui de la société civile». Au contraire. Il faut réussir à mobiliser les gens pour qu'ils aillent effectivement voter.

Mais cela n'est pas la plus grande difficulté à laquelle le comité du oui doit faire face, estime l'élu local du PLR. Pour lui, la faible visibilité de la campagne en faveur de la loi Covid souffre, avant tout, d'un problème très concret:

«Nous n'avons tout simplement pas l'argent nécessaire pour acheter et poser des affiches à grande échelle»

L'équipe de Peter Metzinger cherche actuellement à obtenir un soutien supplémentaire par le biais de dons. Cet argent permettrait de financer des publicités en ligne et quelques affiches. Le comité vise également les transports publics, mais tout dépend des fonds disponibles, explique le politicien, qui, comme toutes les autres personnes impliquées dans la campagne, accomplit son travail sur une base bénévole.

Jusqu'à maintenant, l'équipe de Peter Metzinger a rassemblé environ 67 000 francs grâce à des dons. «C'est une fraction par rapport au budget dont disposent les opposants», précise-t-il. Selon Metzinger, le comité référendaire disposerait d'une somme plusieurs fois supérieure. Cette hypothèse n'est pas confirmée par les opposants, qui ne fournissent aucune information sur leur budget.

Les opposants au Covid Act devancent les partisans en termes de présence médiatique.
Les opposants au Covid Act devancent les partisans en termes de présence médiatique.source: keystone

D'autres soutiennent la loi, mais qui sont-ils?

En plus de la campagne menée par Metzinger, deux autres comités font campagne en faveur la loi Covid. Les Verts, le Parti socialiste, les Vert'libéraux, le Parti évangélique, le Centre et le PLR ont uni leurs forces dans un comité non partisan. Une alliance de onze associations touristiques fait également campagne pour l'adoption de la loi Covid.

Sous l'égide de la Fédération suisse du tourisme, Hotellerie Suisse mène la campagne qui, selon son directeur Claude Meier, se déroule principalement sur les médias sociaux:

«L'objectif principal de la campagne est de mobiliser l'industrie du tourisme. Cela se fait par le biais des différents canaux de communication des associations participantes»

Pour parvenir à ce sujet, l'Alliance touristique dispose d'une «modeste somme à cinq chiffres», relate Claude Meier.

Les partis parlent également d'un manque de ressources financières:

«Malgré nos efforts combinés, la campagne du oui doit se débrouiller sans le soutien financier du monde des affaires ou des associations et organisations.»
Le Centre

Le parti du Centre annonce, en outre, qu'il se concentre sur la mobilisation de son propre électorat «afin d'utiliser le plus efficacement possible les ressources financières inexistantes et les ressources humaines limitées». Cette mobilisation débutera jeudi par une conférence de presse hors parti à Berne.

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