Il ira en prison pour quinze ans. Dans son jugement rendu mercredi soir, le Tribunal de district de Bülach (ZH) a largement suivi le réquisitoire du procureur. Ce dernier exigeait une peine de 16 ans de prison pour un assassinat, commis sur son ex-épouse à Embrach (ZH). La défense avait demandé que la sanction ne dépasse pas dix ans de prison pour meurtre par dol éventuel. L'homme devra suivre un traitement ambulatoire durant sa peine, comme il l'a lui-même souhaité.
Le tribunal l'a également condamné à verser 70 000 francs à sa fille pour tort moral, ainsi que 45 000 francs à la mère qui vit en Colombie. L'homme peut encore faire appel de ce jugement.
Le 1er octobre 2023, l'accusé de nationalité suisse a étranglé et roué de coups de poing son ex-femme dans l'appartement de sa victime qui a succombé à ses graves blessures à l'hôpital la nuit suivante. Selon l'acte d'accusation, cet acte meurtrier n'était pas planifié, mais son extrême brutalité lui vaut le chef d'accusation d'assassinat. L'accusé a avoué entièrement les faits.
Le ressentiment extrême du meurtrier pour sa victime, une Colombienne huit ans plus jeune que lui, constitue le motif du crime. Il a voulu la tenir à l'écart de leur fille alors âgée de 9 ans et avait même exigé son expulsion de Suisse auprès des autorités. L'homme aux convictions néo-nazies reprochait notamment à sa victime des relations avec d'autres hommes alors même que le couple était déjà divorcé.
Le jour du crime, le père avait récupéré sa fille chez son ex-épouse pour aller faire une excursion. L'enfant ayant oublié une peluche chez sa mère, ils sont retournés chez elle après leur balade. Le père en a profité pour faire une mise au point des règles de garde de la fille avec son ex-épouse. La dispute fatale a alors éclaté alors que l'enfant était déjà remontée dans la voiture.
Selon l'expertise psychiatrique, l'accusé souffre d'un trouble Borderline et présentait une maîtrise de soi réduite au moment du crime. Durant son procès qui s'est déroulé mercredi, le prévenu a exprimé ses regrets et son «choc» d'avoir commis un acte aussi «horrible».
(ats)