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Le Forum de Davos fait face à de graves accusations

Klaus Schwab, Founder and Executive Chairman, World Economic Forum addresses a plenary session during the 51st annual meeting of the World Economic Forum, WEF, in Davos, Switzerland, on Monday, May 23 ...
Klaus Schwab a fondé le WEF en 1971. Image: KEYSTONE

Le Forum de Davos face à de graves accusations

Le Wall Street Journal lance de graves accusations contre la direction du Forum de Davos et son fondateur Klaus Schwab, qui auraient encouragé un climat de travail toxique surtout envers les femmes et les employés à la peau foncée.
02.07.2024, 20:5803.07.2024, 06:50
Elia Arianna
Elia Arianna
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Coup de tonnerre dans la Genève internationale. Le Wall Street Journal a publié, mardi, une grande enquête concernant les conditions de travail au sein du Forum de Davos à Genève, dirigée jusqu'à peu par son fondateur Klaus Schwab. La liste des reproches formulés par de nombreux employés est longue:

  • Commentaires sexuels et racistes de la part de supérieurs;
  • Licenciements en raison de grossesses;
  • Préférence accordée à des collaborateurs jugés physiquement plus attractifs;
  • Des collaborateurs à la peau noire auraient été exclus d'événements importants et ignorés lors de promotions;
  • Les plaintes concernant le comportement de collègues et de supérieurs hiérarchiques seraient restées sans suite au sein du service des ressources humaines.

Le quotidien économique américain a recueilli les témoignages de plus de 80 anciens collaborateurs et les a résumés dans une enquête de plusieurs pages. Ils parlent d'un lieu de travail toxique, qui se comporte à l'opposé des valeurs prônées par le groupe.

Graves accusations contre Klaus Schwab

Il y a quelques années, Klaus Schwab aurait décidé que le Forum avait besoin d'une image plus jeune. Il a alors dressé une liste d'employés de plus de 50 ans et a ordonné à son directeur des ressources humaines de licencier tous les indésirables. Celui-ci a refusé, estimant qu'il fallait une bonne raison pour les licencier. Peu de temps après, ce chef du personnel a lui-même été licencié par le grand patron.

Un autre témoignage vient d'une jeune collaboratrice qui a été promue à un poste de direction en 2017. Peu de temps après sa promotion, elle a appris sa grossesse, qu'elle a immédiatement annoncée à son supérieur... Klaus Schwab. Celui-ci aurait été furieux et aurait alors douté qu'elle puisse remplir son rôle comme prévu. Elle a donc été relevée de ses fonctions.

Selon le Wall Street Journal, ce n'était pas un cas isolé. Ainsi, six femmes auraient été licenciées après des grossesses ou auraient dû faire face à un retour en arrière dans leur carrière. Cela contraste avec les valeurs que le WEF défend au niveau international. En effet, le Forum de Davos s'engage activement en faveur de l'égalité des sexes et de la promotion des mères, publiant chaque année le «Global Gender Gap Report» (rapport sur l'égalité).

Le WEF réfute ces accusations

Après la publication de l'article, la direction du WEF a refusé toutes demandes d'interview de Klaus Schwab et a déclaré dans un communiqué:

«L'article du Wall Street Journal caractérise mal notre organisation, notre culture et nos collègues, y compris notre fondateur»

Une porte-parole a également ajouté: «Nos valeurs se reflètent dans notre culture du travail et au sein de notre lieu de travail, où nos équipes diversifiées, issues de plus de 90 pays, sont à la base de notre succès».

Klaus Schwab, qui a fondé le WEF en 1971, a annoncé en mai 2024 qu'il quittait son poste de président exécutif et qu'il deviendrait président de son conseil de fondation en janvier 2025.

Adaptation en français: Jacqueline Chelliah

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