Compte tenu de la menace américaine d'imposer des droits de douane de 25% sur les produits de l'UE, ce n'est pas le moment de parler de libre-échange avec les Etats-Unis, a déclaré Mattea Meyer dans une interview publiée dimanche. «Les Etats-Unis essaient de disperser l'Europe», a-t-elle estimé.
La directrice du Secrétariat d'Etat à l'économie, Helene Budliger Artieda, a exprimé une opinion différente. Dans une interview accordée aux journaux de Tamedia fin février, elle a insisté sur la négociation d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis.
Selon le coprésident du PS Cédric Wermuth, la Suisse fait face à un choix:
Lors d'une réunion de son cabinet fin février, le président républicain a laissé entrevoir des droits de douane de 25% sur les importations en provenance de l'Union européenne. Il a de nouveau accusé l'Europe de profiter de son pays en affirmant que l'Union européenne (UE) a été créée «pour rouler les Etats-Unis dans la farine».
L'UE réagira immédiatement aux barrières injustifiées imposées au commerce libre et équitable, a répondu un porte-parole de la Commission européenne compétente à Bruxelles.
Les associations économiques suisses observent avec plus ou moins d'inquiétude les droits de douane imposés contre le Canada et la Chine et provisoirement suspendus contre le Mexique. La Suisse a certains atouts en main, mais les politiciens devraient agir de manière proactive, selon leur constat.
Pour l'Union suisse des arts et métiers, par exemple, il faut intensifier le dialogue avec les Etats-Unis, non seulement par la voie diplomatique, mais aussi dans le cadre de l'Association européenne de libre-échange (AELE). A plus long terme, la Suisse doit continuer de conclure des accords de libre-échange. (ats)