Les débats au Parlement qui pourraient changer vos vies (ou pas)
Les 246 élus fédéraux se réunissent depuis lundi pour débattre de nombreux sujets. En toile de fond: les tensions et le ras-le-bol ambiant liés à l’assouplissement (trop lent pour certains) des mesures de lutte contre le coronavirus.
Dans ce contexte, les élus sont soumis à de nouvelles règles de protection au sein du Palais fédéral. Ils devront notamment réaliser des tests salivaires réguliers, seront toujours séparés par des plexiglas et masqués.
Pour des restos ouverts le 22 mars
Après une partie de la population, certains partis politiques (UDC en tête) et plusieurs cantons, ce sont des commissions parlementaires qui ont remis une couche pour tordre le bras au Conseil fédéral et le forcer à accélérer les mesures d’assouplissement.
Les discussions autour de la (grande) thématique du coronavirus sont prévues le jeudi 4 mars (pour le Conseil des Etats) et le lundi 8 mars (pour le Conseil national).
Entre autres nombreux sujets liés au Covid (notamment la question des aides financières), les chambres se pencheront sur:
- L’inscription dans la loi Covid de la réouverture des restaurants, des lieux de culture, de sport et de loisirs dès le 22 mars.
- Le changement de stratégie et une suppression de la limite des cinq personnes pouvant se réunir à l’intérieur.
- La volonté de voir le public être informé «exclusivement par le Conseil fédéral et le Parlement» des décisions fédérales liées à la pandémie. Traduisez: museler la liberté de communication de la task force fédérale.
Un argument pour, un argument contre
Qu’est-ce que ça peut changer dans nos vies?
C’est simple: de peut-être pouvoir aller au resto dès le lundi 22 mars, dans le respect bien sûr du plan de protection (capacité limitée, traçage, hygiène des mains, masques, etc.).
En passant, on vous rappelle les nouvelles règles annoncées mercredi 24 février et entrées en vigueur le 1er mars.
Taxe sur les clopes électroniques
Le projet de nouvelle loi sur les produits du tabac est déjà bien avancé. Le Conseil des Etats et le Conseil national ont approuvé l’idée de taxer les cigarettes électroniques entre 2019 et 2020 déjà.
Cette dernière chambre souhaite toutefois que la vapote soit moins imposée que les cigarettes traditionnelles en raison du moindre risque pour la santé de son utilisation. Les discussions à ce propos sont prévues au Conseil des Etats le mardi 2 mars.
A noter que la cigarette électronique sera considérée comme un produit du tabac comme un autre, notamment en matière de limitation de la publicité, de la vente interdite aux mineurs ou encore de la consommation prohibée en milieu fermé.
Des avis pour, des avis contre
Qu’est-ce que ça peut changer dans nos vies?
Tout le monde ne fume pas (heureusement). Mais pour ceux qui vapotent, il est possible que le prix du liquide alimentant les cigarettes électroniques augmente. A quelle hauteur? Dur à dire. Une quasi-certitude: ce sera moins que la cigarette traditionnelle, taxée à plus de 50% aujourd’hui.
Tous contre le bruit excessif
Cela fait déjà quelques années que le boucan généré par les voitures ou les deux-roues fait débat ici et là en Suisse. Au Parlement, c’est la commission de l'environnement de l'aménagement du territoire et de l'énergie du Conseil national qui a pris en charge la question.
Sa motion, que le Conseil fédéral propose d’accepter, demande:
- de mieux sanctionner ou de limiter l'utilisation de pièces illégales ou les modifications apportées aux véhicules.
- de modifier les bases légales pour que ceux qui produisent un bruit excessif en soient tenus responsables et rendent des comptes.
- d’examiner une intensification des contrôles policiers.
- de réfléchir au développement et à l'utilisation de radars antibruit, ainsi qu’aux bases légales nécessaires à cet effet.
Pour ou contre
Qu’est-ce que ça peut changer dans nos vies?
Il paraît prouvé que le bruit est un des maux du siècle (dérange le sommeil, etc.). On peut dès lors penser qu’augmenter la lutte contre ses excès devrait apporter des bénéfices à la qualité de vie en général, et en milieu urbain en particulier.