A Genève, l'occupation du hall d'UniMail par des étudiants pro-palestiniens, entamée mardi, se poursuivait mercredi. Des représentants du mouvement vont rencontrer en début d'après-midi Edouard Gentaz, vice-recteur chargé du vivre-ensemble à l'Université de Genève (Unige).
«Le but de ce rendez-vous est de faire avancer nos revendications», ont expliqué, devant les médias, des responsables de la Coordination étudiante pour la Palestine-Unige (CEP-Unige), l'organisation qui est à l'origine de l'action.
Les étudiants pro-palestiniens réclament que l'Unige se positionne «sur le génocide perpétré par Israël à Gaza» et qu'elle appelle à un cessez-le-feu immédiat. Ils demandent aussi que l'alma mater cesse ses collaborations avec les universités israéliennes.
Selon la CEP-Unige, «les institutions universitaires israéliennes sont pleinement impliquées dans le projet de colonialisme de l'Etat d'Israël». La coordination affirme que cette implication est «très bien documentée».
L'Unige a des accords avec deux universités israéliennes, la Hebrew University of Jerusalem et la Tel-Aviv University, a indiqué le porte-parole de l'institution Marco Cattaneo. Il a ajouté qu'en raison du conflit armé en cours, le niveau d'activité de ces collaborations «a baissé de façon drastique».
L'essentiel des accords entre les universités israéliennes et l'Unige porte sur le domaine médical, avec des thématiques «comme les variants du Covid-19, les enjeux de santé mentale, la résistance aux antibiotiques», a relevé M. Cattaneo.
Dans une prise de position intitulée «Créer les conditions du dialogue», signée par la rectrice Audrey Leuba et diffusée ce mercredi, l'Unige juge «compréhensibles et légitimes» «l'émotion» et «le besoin d’agir» des étudiants à l'origine de la manifestation.
L'Université déplore pourtant la présence du slogan «From the river to the sea», lequel «heurte une partie des membres de notre communauté qui en fait une lecture antisémite». Cette phrase figure sur une banderole «dont le retrait serait un geste important en direction d’un dialogue apaisé», poursuit le texte.
Sur les campus lausannois, seule l'occupation à l'Université de Lausanne (Unil), où le mouvement avait débuté jeudi dernier, est toujours en cours. Des discussions entre étudiants et direction étaient en cours mercredi, avec une possible annonce en milieu d'après-midi ou en fin de journée sur l'état de la situation.
Du côté de l'EPFL, l'occupation des manifestants a été levée mardi vers 17h30. Des discussions sur leurs revendications étaient prévues en fin de journée avec la direction, avec là aussi une possible annonce en début de soirée. (ats/asi)