Traque aux oligarques russes: Parmelin dit non aux banquiers suisses
Le ministre de l'Economie Guy Parmelin justifie dans la presse dominicale les raisons pour lesquelles le Conseil fédéral ne veut pas que la Suisse adhère à la «Repo Task Force», un groupe de travail international chargé de traquer l'argent des oligarques russes.
Une adhésion n'est pas dans l'intérêt de la Suisse, a-t-il déclaré à la NZZ am Sonntag. Le conseiller fédéral UDC a lancé, dans cette l'interview:
Guy Parmelin met en garde contre le fait que le travail au sein de la taskforce pourrait augmenter la pression sur la Suisse. «Il pourrait aussi y avoir une pression au sein de cette institution pour que la Suisse reprenne en plus des sanctions de l'UE celles des Etats-Unis par exemple». Selon lui, la Suisse doit conserver sa liberté de décision sur cette question.
Le Conseil national doit se prononcer la semaine prochaine sur une motion des Vert-e-s en faveur de l'adhésion à la task force. Des diplomates de France, d'Italie, d'Allemagne, des Etats-Unis, du Canada, du Japon et du Royaume-Uni avaient demandé, en mars, à la Suisse de s'engager davantage dans la recherche de l'argent russe.
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Le Conseil fédéral s'est prononcé contre la motion des Vert-e-s. Dans les médias, le président du PLR Thierry Burkart s'est en revanche dit favorable à ce que la Suisse rejoigne la task force, ralliant ainsi le PS, Le Centre et les Vert'libéraux. Le patron de l'Association suisse des banquiers (ASB) a lui aussi récemment déclaré ne voir que peu de raisons de s'opposer à la participation de la Suisse.
(jah/ats)
