C'est une arnaque digne d'un thriller. Depuis le mois de mai dernier, une vague de messages frauduleux se propage dans de nombreuses boîtes mail francophones. Un «ange de la mort» prétend être chargé de mettre fin à la vie du destinataire.
La victime se voit alors proposer une alternative. Il lui est possible d'annuler le contrat en s'acquittant d'une somme d'argent. Une fois le montant reçu, le malfaiteur promet d'abandonner sa mission et de lui révéler en outre le nom de son supposé commanditaire.
Alors que l'alerte a récemment été lancée par le gouvernement français, pays particulièrement touché par cette arnaque, La Tribune de Genève a appris jeudi 20 juillet que le problème concernait également les internautes suisses:
En Suisse, le premier cas du genre remonte à 2022. Mais la spécialiste précise dans le quotidien genevois que ces arnaques au faux tueur à gages s'avèrent à l'heure actuelle peu nombreuses. En revanche, elles ne demeurent pas moins graves, du fait qu'elles suscitent davantage de peur et de panique chez les victimes, en comparaison aux traditionnelles techniques de phishing à l'assurance, aux données volées, ou à la loterie.
Si l'arnaque au faux tueur à gages reste rare, le quotidien genevois rapporte par ailleurs qu'au cours des dix dernières années, les arnaques en ligne ont particulièrement augmenté en Suisse. Et d'ajouter qu'elles devenaient beaucoup plus crédibles. Olivia Cutruzzolà, cheffe de la section prévention et relations avec les citoyens à la police cantonale vaudoise confirme le constat:
Du reste, quel que soit le scénario choisi, l'issue reste la même: obtenir les données de cartes de crédit ou de cartes bancaires. Face à ce genre de messages, Beatrice Kubli conseille «de se demander si la situation décrite est probable, ou même possible».
Il est également recommandé à toutes les victimes de phishing de signaler l'attaque, voire de déposer une plainte, même si les auteurs agissent depuis l’étranger. Cela permet de connaître la forme et l’importance des menaces. (mndl)