Nestlé accusée de prendre «un risque inacceptable» avec les bébés
Foodwatch dénonce lundi «un risque inacceptable pour les nouveaux-nés», après que Nestlé a procédé à un rappel du lait infantile Guigoz en France mais aussi ailleurs en Europe, suite à la détection d'une bactérie. La Suisse n'est pas concernée, selon l'OSAV.
S'appuyant sur les données du site Food Safety News, l'ONG de défense des consommateurs Foodwatch indique dans un communiqué que «cette bactérie Bacillus cereus aurait été détectée lors d'un autocontrôle dans l'usine Nestlé de Nunspeet, aux Pays-Bas, où le lot rappelé en France a été fabriqué».
Contacté par l'agence AWP, Nestlé a confirmé qu'il s'agit bien de cette usine néerlandaise. Située à l'est d'Amsterdam et entièrement dédiée à la production de lait en poudre pour bébés, elle a été rachetée par le géant veveysan en 1971, selon son site internet. Ses produits sont exportés dans environ 140 marchés à travers le monde et les marques les plus importantes sont NAN, Nidina, AL110, Alfaré et Althéra.
Une porte-parole du groupe romand ajoute que:
Nestlé renvoie vers la note publiée sur le réseau d'alerte européen RASFF (système d'alerte rapide sur des problèmes liés à des produits agroalimentaires), mise à jour lundi, qui évoque la présence de «céréulide dans les préparations pour nourrissons provenant des Pays-Bas», suite à un propre contrôle de l'entreprise. Il est question de risque «potentiellement sérieux», ainsi que de retrait du marché en Italie, de rappel du produit dans ce pays ainsi qu'au Danemark, ou encore d'information du public en Espagne et en Pologne.
Foodwatch précise de son côté que «les produits de cette usine sont vendus en Europe sous différentes marques – Guigoz, NAN Sensitive1, NAN Expert Pro Sensilac, BEBA Optipro 1, BEBA Comfort 1, Lactogen Harmony 1, Nidina Optipro notamment».
Pas de rappel en Suisse, selon l'OSAV
L'ONG «s'interroge sur l'ampleur et la gravité d'un rappel massif dans plusieurs pays européens». Elle dit avoir «vérifié que ces laits en poudre de Nestlé sont aussi rappelés en Espagne, en Italie, en Suède, au Danemark, en Finlande, en Hongrie, en République tchèque et en Pologne».
Contacté par AWP, l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) assure qu'«aucun des produits concernés n'a été distribué en Suisse». La Confédération «n'est donc pas concernée par cette action de rappel».
L'ONG pointe que d'après l'information publiée sur le site français Rappel Conso le 11 décembre dernier, «le lot concerné par le risque de présence de Bacillus cereus est commercialisé depuis le 22 octobre, c'est-à-dire depuis près de deux mois» dans l'Hexagone. (mbr/ats)
