Le niveau d'alerte le plus élevé connu par le Département des affaires étrangères (DFAE) à Berne s'applique au Liban:
Il est également déconseillé de se rendre en Israël et en Iran; les Suisses qui s'y trouvent sont invités à quitter le pays. Selon les données du DFAE, environ 1200 ressortissants suisses se trouvent actuellement au Liban, 28 000 en Israël et 190 en Iran: ces chiffres comprennent également les doubles nationaux.
Le Centre de gestion des crises (KMZ) du DFAE et son chef Serge Bavaud sont les auteurs de ces conseils aux voyageurs. Depuis l'attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre et la guerre à Gaza, le KMZ a déjà fait monter en puissance son organisation de crise pour le Proche-Orient. Après l'assassinat du chef du Hamas et négociateur Ismaël Haniyeh par Israël à Téhéran la semaine dernière et les attaques du Hezbollah depuis le sud du Liban contre Israël, une nouvelle escalade guerrière, imprévisible dans son ampleur, menace désormais.
En conséquence, environ 15 à 20 spécialistes du KMZ, installés dans un immeuble de bureaux discret à Berne, suivent de près les développements 24 heures sur 24. Il ne s'agit pas seulement d'actualiser en permanence les conseils aux voyageurs, mais aussi d'assurer la sécurité du personnel des ambassades suisses dans les pays concernés. Le DFAE a pour politique de laisser ses représentations ouvertes le plus longtemps possible, selon Serge Bavaud. Cela nécessite des mesures de protection accrues. Il ne précise pas en quoi consistent ces mesures.
Dans des cas précédents, l'armée est également intervenue lors de telles crises avec les spécialistes du détachement de reconnaissance 10. Ceux-ci sont entre autres entraînés à l'évacuation du personnel des ambassades. Serge Bavaud confirme qu'une éventuelle évacuation des employés suisses du DFAE est préparée:
Actuellement, les ambassades en Israël, au Liban et en Iran sont pleinement opérationnelles.
Le gestionnaire de crise de la Confédération précise toutefois qu'en cas d'évacuation du personnel de l'ambassade, l'assistance aux ressortissants suisses serait fortement compromise, y compris l'assistance en cas de départ du pays. Il prévient:
Le rôle de la Confédération est de fournir les informations nécessaires via la page des conseils aux voyageurs, l'application Travel Admin et les plateformes de réseaux sociaux.
«Selon la loi sur les Suisses de l'étranger, il appartient à tous les citoyens de s'informer eux-mêmes, d'agir de manière responsable et de quitter à temps une région en crise.» Telle est la volonté du législateur. Des vols d'évacuation pour des personnes privées n'entrent en ligne de compte – dans la mesure du possible – qu'en cas de crise imprévisible:
Traduit et adapté par Tanja Maeder