Plus besoin de puiser dans ses vacances personnelles pour encadrer un camp de jeunes ou s’engager dans un parti politique: le Conseil fédéral souhaite doubler la durée du congé jeunesse destiné aux jeunes bénévoles, passant d’une à deux semaines par an. Lors de sa séance de mercredi, le Conseil fédéral a mis en consultation une révision législative allant dans ce sens.
Mais de quoi on cause? Actuellement, ce congé non rémunéré – prévu dans la loi – est réservé aux personnes de moins de 30 ans qui exercent une activité bénévole dans le cadre d’une animation extrascolaire pour enfants et adolescents.
Avec cette réforme, le Conseil fédéral donne suite à deux interventions parlementaires déposées par Maja Riniker (PLR/AG) et Ursula Schneider Schüttel (PS/FR), toutes deux acceptées par les chambres fédérales.
Dans son communiqué, l’Office fédéral de la justice souligne que le congé jeunesse «contribue au développement personnel et à la cohésion sociale» et qu’il est «essentiel au fonctionnement de nombreuses organisations de jeunesse en Suisse».
Les milieux concernés, comme les associations sportives ou les mouvements de jeunesse, ont salué cette volonté politique dès l’année passée. «C’est une étape importante pour renforcer l’engagement bénévole», estimait par exemple la Fédération suisse de gymnastique.
Autre nouveauté: le congé jeunesse devrait à l’avenir être accessible aussi pour des activités moins formelles, comme celles exercées dans les centres de jeunesse municipaux. En revanche, les engagements au sein d’organisations à but lucratif resteront explicitement exclus.
Mais pour les milliers de jeunes animateurs et animatrices qui s’apprêtent à lancer les camps d’été 2025, la réforme arrive trop tard. Si tout se passe comme prévu, sa mise en œuvre n’interviendra pas avant 2027.
Traduit et adapté de l'allemand par Tanja Maeder