Cet emblématique site jurassien a été vendu
BAT Switzerland trouve un repreneur pour l’entier de son site de Boncourt (JU), abandonné en 2023, avec à la clé quelque 200 emplois perdus. Depuis, le cigarettier était à la recherche d’un repreneur «solide et sérieux» pour remettre ses bâtiments et infrastructures.
British American Tobacco (BAT) Switzerland voulait s’assurer qu’une activité professionnelle continuerait à y être exercée, dans l’intérêt de la commune et du canton du Jura, a expliqué mercredi la multinationale dont le siège est à Londres. La vente du site est effective avec effet immédiat, précise le communiqué.
Festina et Lotus
Comme annoncé en juin 2023, l’entrepôt ainsi que le département d’expédition de BAT Switzerland reste implanté à Boncourt. Il y emploie une vingtaine de personnes. Le repreneur, non mentionné par le vendeur, est la société Loxo Immo, dont l'un des associés est Zhi-Wei Guan, un investisseur d'origine asiatique établi à Moutier.
L'information a été donnée par l'intéressé lui-même sur les ondes de RFJ. Les groupes horlogers Festina et Lotus seraient sur les rangs pour s’installer à Boncourt prochainement, a assuré Zhi-Wei Guan. L’idée consiste à segmenter les 70 000 mètres carrés du site, comprenant plusieurs bâtiments, pour relancer des activités.
L'annonce, à l'automne 2022, de la fermeture de l'usine BAT avait causé une onde de choc dans le canton du Jura. L'entreprise, en particulier sous l'ère de la famille Burrus, entre 1814 et 1996, avait joué un rôle moteur dans le village ajoulot de 1200 habitants, avec le financement des infrastructures et de la vie locale.
Important manque à gagner
Le dénouement, survenu en décembre 2022, a constitué la fin d'une époque pour Boncourt, avec un manque à gagner important pour les finances communales. Burrus était passé sous le contrôle du groupe Rothmans International en 1996. Un cigarettier qui avait fusionné en 1999 avec un autre géant du secteur, le groupe BAT.
Dans son portefeuille suisse, celui-ci produit notamment les marques Parisienne et Lucky Strike. Il possède aussi des bureaux à Lausanne.
Pour rappel, la direction londonienne n'avait rien voulu entendre lors des négociations survenues dans la procédure de consultation, condamnant de la sorte juste avant Noël plus de 200 emplois au final. (jzs/ats)