Dès ce mercredi 12 juillet, les becs à sucre pourront se laisser tenter par une nouvelle petite douceur en Suisse romande. Krispy Kreme, une enseigne américaine spécialisée dans le donut et fondée en 1937, s'installe en plein centre-ville de Lausanne. Différence, mais pas des moindres vis-à-vis d'autres vendeurs de donuts: Krispy Kreme propose des produits frais.
Après avoir travaillé chez Deliveroo à Londres, Nicolas Duleroy s'est installé à Lausanne pour implanter la marque de restauration rapide américaine en Suisse. Le CEO de la franchise Krispy Kreme pour le marché suisse en est convaincu: même si les marques spécialisées dans le donut ont fleuri à travers le pays ces dernières années, il y a de la place pour les petits indépendants, pour les grandes enseignes, et aussi pour un nouvel acteur. Les prix, selon le CEO, seront dans la même fourchette que les gros concurrents comme Dunkin' Donuts.
Le public helvétique, fan des produits labellisés made in USA, vraiment? «J'avais un a priori, comme quoi les Suisses préfèrent la healthy food, le bien-être. Mais les plats populaires ici sont faits à base de patates et de fromage... Donc même si les Suisses sont des gens sains, ils savent aussi se faire plaisir», poursuit le patron.
La boutique lausannoise compte une trentaine d'employés. Et même si elle ouvre à peine, Nicolas Duleroy prévoit déjà d'en implanter ailleurs à travers la Suisse.
À terme, l'entrepreneur vise aussi la vente de donuts dans les supermarchés ou en dessert dans les restaurants des magasins comme Coop ou Migros.
Avec sa machine à donuts venue directement des Etats-Unis, et une ligne de production visible depuis la rue et l'intérieur de la boutique, Krispy Kreme dit vouloir proposer une démarche ludique à ses clients.
Une marque en pleine expansion: après des ouvertures au Chili, en Jamaïque, au Costa Rica, des enseignes qui font le plein au Royaume-Uni depuis 25 ans, en Irlande depuis 5 ans, la Suisse est le premier pays d'Europe continentale où s'implante Krispy Kreme. La France suivra d'ici la fin de l'été.
Nicolas Duleroy espère aussi séduire les entreprises. «C'est un produit à partager, on vend des boîtes de trois, de six, de douze donuts... Les entreprises se font parfois livrer des croissants, des viennoiseries, alors pourquoi pas des donuts?» Reste à savoir si les Suisses adopteront bel et bien ces nouvelles sucreries.