Stériliser les loups problématiques dans le canton de Berne plutôt que de les abattre. C'est le contre-projet élaboré par la Commission des finances du Grand Conseil à l'initiative populaire «Pour la régulation des grands prédateurs du canton de Berne».
Le contre-projet propose essentiellement d’examiner la possibilité de stériliser les animaux qui causent des dommages plutôt que de les abattre, a souligné mardi le canton de Berne. La stérilisation est une intervention courte et simple qui ne devrait pas perturber l’organisation sociale des animaux et de leurs meutes.
Cette mesure pourrait porter ses fruits surtout à moyen et à long terme. Le nombre de jeunes loups serait réduit et les effectifs pourraient ainsi être mieux régulés sans que des tirs soient nécessaires, selon la majorité de la commission.
Elle estime également que les principales mesures de protection des troupeaux, comme les clôtures électriques et les chiens gardiens de troupeaux, n’assurent pas une protection suffisante. De plus, ce sont des mesures coûteuses.
Une forte minorité de la commission souhaite soumettre l’initiative à la votation populaire sans contre-projet, la stérilisation n’étant pas un moyen adéquat pour répondre aux dangers immédiats. Cette mesure entraînerait selon elle des coûts supplémentaires nettement plus élevés que le recours au tir.
La procédure de consultation sur le contre-projet s'achèvera le 11 mars. L'Association pour la protection de la faune sauvage et des animaux de rente contre les grands prédateurs a déposé en avril 2023 cette initiative qui vise à inscrire la régulation du loup dans la Constitution cantonale. (jzs/ats)