Le moustique tigre étend sa présence en Valais, plus particulièrement dans le Chablais. Après Collombey-Muraz et Monthey, l'insecte a été détecté pour la première fois à Massongex.
Dans le canton, la présence du moustique tigre a été signalée pour la première fois en 2019, à Monthey. Depuis lors, ces colonies se sont développées dans le chef-lieu chablaisien et chez sa voisine de Collombey-Muraz. On les retrouve également à Fully et désormais à Massongex. A contrario, ces individus n'ont plus été signalés depuis 2022, à Brigue.
Présentée en conférence de presse mardi, la stratégie 2025 du Canton consiste en la mise en place de cinq réseaux de pièges, pour un total de 67, dans ces communes. Il s’agit de petits pots de couleurs noirs au sein desquels des granulés et un petit bâtonnet sont insérés. Ces derniers seront prélevés tous les 15 jours, jusqu'à fin septembre pour analyses afin de savoir si les réceptacles contiennent ou non des oeufs de moustiques tigre et dans quelle proportion.
Pour lutter contre ces cas, un produit bio est déversé par les employés des communes concernées dans les grilles d’évacuation des eaux de surface. Il est également mis à disposition des privés sous forme de sachets pour traiter les petites accumulations d'eau impossible à vider. En zone résidentielle, 80% des sites de pontes se trouvent dans les espaces privés.
«Nous voulons à tout prix éviter une augmentation autochtone des cas de moustique tigre», souligne, Camille Pitteloud, biologiste au Service valaisan des forêts, de la nature et du paysage.
Insecte urbain que l’on retrouve notamment dans de petites accumulations d’eau stagnante, comme les pots de fleurs, le moustique tigre n’effectue que de courts déplacements par ses propres moyens (100-200 mètres). Par contre, il se déplace beaucoup plus loin en s’accrochant aux pneus d’un véhicule. Il résiste au sec et au froid. Le moustique tigre est surtout connu pour transmettre plusieurs maladies comme le virus Zika, la dengue ou le chikungunya.
Trente-deux cas de dengue ont été enregistrés en Valais en 2024 et 3 depuis le début de l’année. Un cas de chikungunya a été détecté dans le canton depuis le début de l’année. Toutefois, aucun cas de transmission locale n’a, pour l’heure, été décelé en Suisse pour ces maladies. Il ne s’agit que de cas importés. (jzs/ats)