Entre 250 et 300 personnes ont participé samedi à Lausanne à une marche pour la fin du spécisme, qui postule la supériorité de l'être humain sur les animaux. Ils ont réclamé la fermeture des abattoirs et la reconnaissance de droits aux animaux.
Partis de la gare dans une ambiance bon enfant, les militants défilent au centre-ville sous un soleil de plomb.
Le slogan retentit sur la place Saint-François, vidée provisoirement de ses voitures.
Aux premiers rangs, une jeune femme est venue avec Lola, son chihuahua. Elle manifeste pour la première fois. «Je voulais essayer», raconte-t-elle. «J'aime les animaux et suis végétarienne.»
Les pancartes et les slogans résument les revendications des manifestants, avec notamment «Stop au spécisme. Chaque être sensible veut vivre sa vie», «Changeons notre alimentation» ou encore «Justice pour les animaux». Certains brandissent des photographies de cochon ou poisson. «Mes amis ne sont pas de la marchandise».
La marche a attiré 250 personnes, selon la police, et n'a causé aucune déprédation. Elle était organisée par l'association Ecologie et Altruisme. Son président Anoushavan Sarukhanyan espérait réunir entre 2000 et 2500 personnes. Est-il déçu ? «Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec on atterrit dans les étoiles», glisse-t-il en marge de la manifestation, citant Oscar Wilde.
Anoushavan Sarukhanyan reconnaît qu'il «aurait aimé voir plus de gens».
En 2018, à Genève, près de 500 personnes avaient manifesté contre le spécisme. Les antispécistes demandent la fin de toute forme d'exploitation animale. (sas/ats)