La chasse préventive du loup rate sa cible en Valais. Selon une étude de l'Université de Lausanne, relayée par Blick, une bête sur deux abattue dans le canton l'a été par erreur.
Entre septembre 2024 et janvier 2025, le Valais a ainsi éliminé 34 loups. Mais seule la moitié appartenait à une meute autorisée à l’abattage par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).
Blick rappelle que, depuis la révision partielle de la loi sur la chasse en 2023, des individus isolés ou des meutes entières peuvent être abattus en automne et en hiver, même sans dégâts majeurs sur les troupeaux. Il suffit pour les cantons de soumettre une demande de régulation à l’OFEV puis de définir une zone d’abattage.
Une fois la requête approuvée, tout loup présent dans le périmètre autorisé peut donc être tué. Autrement dit, les gardes-chasse ne savent pas toujours à quelle meute appartient le canidé visé.
La méthode valaisanne, bien qu'imprécise et critiquée par les milieux environnementaux, n'en est pas moins légale.
En Suisse, il existe pourtant une alternative. Les Grisons, qui comptent 12 meutes confirmées, exercent une «régulation partielle» du loup. Une méthode bien plus ciblée, mais également plus coûteuse.
Les autorités s'y concentrent sur les jeunes loups, ce qui permet de limiter les bourdes. Sur les 48 animaux éliminés lors de la dernière régulation fin 2024, seuls 5 ne pouvaient être attribués à l'une des meutes visées. Soit un taux d'erreur d'à peine 10%. (jzs)