Plusieurs tempêtes de neige perturbent grandement les déplacements de millions de Chinois. Au Canada, l'armée a été appelée à la rescousse pour venir en aide à la population, démunie face à une quantité de neige folle, tombée abondamment. «Certaines régions ont reçu plus de 100 centimètres», expliquait Bob Robichaud, météorologue pour le gouvernement canadien.
En novembre 2022, des tempêtes de neige hallucinantes avaient déferlé sur Buffalo, dans l'Etat de New York, où près de deux mètres de neige sont tombés en l'espace de trois jours. En Californie, en Sierra Nevada (à ne pas confondre avec la station espagnole), le manteau neigeux avait triplé comparé au précédent record. Des quantités astronomiques qui semblent ne plus être d'actualité dans nos contrées.
«Vous n’avez pas connu les chutes de 1985, à Genève, lorsque nous avons eu 80 cm de neige en ville», lance d'entrée le météorologue Lionel Fontannaz. Or ces épisodes se font rares sous nos latitudes.
La fenêtre s'est considérablement réduite pour les conditions hivernales, surtout, comme le souligne le météorologue, «depuis les années 60, l’isotherme est montée en altitude, de 300 à 400m».
Si le réchauffement climatique joue un rôle, il y a aussi une notion d'emplacement géographique, comme la proximité avec l’humidité océanique et ces vents glaciaux (comme le Nor'easter qui alimente en humidité le continent) qui peuvent engendrer des contrastes de températures plus importants que chez nous.
Mais la Suisse peut aussi connaître des changements abrupts. Des phénomènes visibles dans la Vallée du Rhône, par exemple, avec des changements radicaux. Lionel Fontannaz rappelle que le 10 décembre 2017, il y avait 60 cm de neige à Sion et... 0 à Genève. «Le Valais central peut connaître de fortes chutes de neige, car le vent est absent, en plaine. C’est-à-dire que le vent souffle à l’ouest du pays et, en Valais, s'il n’est pas assez fort, l’air doux n’arrive pas à entrer.»
Mais les amoureux des grosses chutes de neige vont devoir déchanter. Lionel Fontannaz explique:
Un climat plus sec qui pose des dilemmes aux météorologues qui vont devoir se montrer plus attentifs face à la rareté de telles situations. «Avant chaque saison, nous réétudions des cas que nous avons connus les années précédentes. Il y a énormément de rappels qui sont faits par les équipes de météorologues.»