Suisse
Migrants

Elisabeth Baume-Schneider veut davantage de visas humanitaires

Pour Elisabeth Baume-Schneider, "on peut peut-
Elisabeth Baume-Schneider s'attend à ce que les demandes d'asile augmentent vers l'automne.Keystone

Elisabeth Baume-Schneider veut davantage de visas humanitaires

Elisabeth Baume-Schneider voudrait «déplacer un peu les frontières du possible» en facilitant les attributions de visas humanitaires.
10.06.2023, 15:5110.06.2023, 18:14

Elisabeth Baume-Schneider souhaite assouplir les conditions d'attribution des visas humanitaires. La nécessité d'avoir un lien avec la Suisse est sans doute un obstacle trop important, a déclaré la conseillère fédérale samedi sur les ondes de la radio alémanique SRF.

La socialiste doit toutefois discuter de la question avec le Conseil fédéral et sonder de manière générale ce qu'il est possible juridiquement et politiquement de faire dans ce domaine. «On peut peut-être déplacer un peu les frontières du possible», a souligné la Jurassienne.

A quoi servent les visas humanitaires?

Les visas humanitaires permettent aux personnes menacées d'entrer légalement en Suisse pour y demander l'asile. Selon le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM), les conditions sont que la vie ou l'intégrité physique du requérant soit directement, sérieusement et concrètement menacée. La personne doit également pouvoir se prévaloir d'un lien étroit et actuel avec la Suisse et avoir des perspectives d'intégration.

Indépendamment des visas humanitaires, Elisabeth Baume-Schneider s'attend à ce que les demandes d'asile augmentent vers l'automne, notamment en provenance d'Afghanistan. Pour y faire face, elle souhaite pouvoir trouver un compromis afin de créer 1500 places d'accueil, après le rejet par le Conseil des Etats d'un crédit de financement pour créer 3000 places dans des conteneurs.

Il faudra aussi, a ajouté la ministre, renforcer les efforts pour l'intégration et la formation afin de prévenir des problèmes. Un concept en ce sens doit être élaboré en 2024.

Où en est le droit d'asile en Europe?

Dans le même temps, la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) a apporté son soutien au durcissement du droit d'asile décidé jeudi par les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne (UE). Elle a salué le fait qu'un compromis ait pu être obtenu et que l'accord rende possible une répartition équitable des requérants en Europe.

L'accord a cependant suscité des critiques de la gauche, qui dénonce l'idée de vouloir maintenir hors de l'UE, dans des camps sévèrement contrôlés et pendant un maximum de trois mois, les migrants n'ayant pas vocation à rester. Elisabeth Baume-Schneider a laissé ouverte sa position sur ce point particulier.

Les nouvelles règles prévoient aussi une plus grande solidarité avec les Etats membres fortement sollicités aux frontières extérieures de l'UE. (sda/ats)

Il remporte le concours de l'Illusion de l'année
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
Avez-vous quelque chose à nous dire ?
Avez-vous une remarque ou avez-vous découvert une erreur ? Vous pouvez nous transmettre votre message via le formulaire.
3 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
3
Les Suisses se barricadent derrière leur passeport
L'âge d'or du droit de vote accordé aux étrangers semble révolu, comme le montre le résultat sans appel dans le canton de Vaud. Les peurs face à l'immigration n'incitent pas les Suisses à partager la table démocratique. Les soupçons de votes communautaristes à Vernier (GE) ajoutent à ce mouvement de repli.
Le rejet est sans appel: 63,61% des Vaudois ont dit «non» à l’initiative soutenue par la gauche qui demandait l’introduction du droit de vote et d’éligibilité des étrangers installés depuis trois ans au moins dans le canton et dix ans en Suisse. La part des votes négatifs dépasse de 10% celle des votes de la droite aux dernières élections cantonales, en 2022. Des voix de gauche se sont donc jointes au front du refus.
L’article