Le documentaire Kaizen, qui narre la quête de l'Everest du Youtubeur Inoxtag, a attiré les foules sur les réseaux sociaux et dans les cinémas. C'est simple: jamais un documentaire n'aura profité d'une telle exposition. Tout le monde s'est emparé du phénomène et les chaînes de télévision ont senti le filon. Rappelons que la vidéo a fait 35 millions de vues en ligne et cumule 2 millions de «likes».
La RTS a sauté sur l'occasion et acheté les droits pour le diffuser le 4 octobre. Le documentaire est également disponible en replay jusqu’au 3 novembre. Christophe Minder, porte-parole de la RTS, assure que le prix était très «raisonnable» pour acquérir les droits de diffusion.
La RTS confirme que l'idée d'acheter ce film s'est dessinée lorsque que la vague Inoxtag a déferlé: «Le succès remporté par les projections de Kaizen dans les salles de cinéma a tout de suite retenu notre intérêt pour une diffusion TV».
Au-delà de la jeunesse, le porte-parole de la chaîne romande explique que la chaîne a pensé à une autre catégorie de la population:
Une stratégie qui semble avoir plutôt bien fonctionné. Lors de sa diffusion, le documentaire a profité d'une part de marché très intéressante:
Pour compléter, l’audience moyenne (rating) durant les 2h30 de diffusion a atteint «56 000 personnes et 10,4% de part de marché, soit plus du double que la moyenne de la case horaire du vendredi soir sur RTS 2», nous confie Christophe Minder.
Inoxtag a convaincu les téléspectateurs qui ont usé du replay pour voir le film. «Plus de 40% de l’audience de Kaizen sur RTS 2 a été réalisée en rattrapage sur le poste TV», rapporte le porte-parole.
A contrario, sur le web, le succès est moins important, avec la bagatelle de 13 000 vues de plus de 10 secondes sur Play RTS. «Ce succès relatif sur Play RTS n’est pas une surprise, Kaizen ayant déjà été beaucoup vu sur YouTube», analyse Christophe Minder.
L'opération va-t-elle donner des idées à la chaîne romande? Va-t-elle nouer d'autres collaborations avec des Youtubeurs?
En conclusion, si Tataki procède à des collaborations avec des Youtubeurs à l'interne, un projet à la Inoxtag n'est pas dans les tuyaux. Pas de Grand JD sur le K2 ou de Baghera Jones sur le sommet de l'Everest.