L'élection au Conseil d'Etat neuchâtelois de dimanche n'a permis à aucun candidat d'être élu dès le premier tour. Les deux sortants libéraux-radicaux, Alain Ribaux et Laurent Favre, sont en tête, suivis par le sortant socialiste Laurent Kurth. La majorité de gauche au sein du gouvernement pourrait être menacée.
La majorité absolue, qui permettait d'être élu du premier coup, s'élevait à 21 790 voix. Personne n'y est parvenu, par conséquent un second tour aura lieu le 9 mai. A noter que le taux de participation s'est élevé à 32.09% pour l'élection au Conseil d'Etat, contre 34.2% en 2017.
Pour l'élection au gouvernement, la vague verte n'a pas vraiment eu lieu, contrairement aux dernières élections fédérales et communales, qui se jouaient, toutefois, à la proportionnelle. Autrement dit: les partis qui reçoivent le plus de voix ont droit à plus de sièges que les partis qui en ont reçu moins de voix. Lors d'une élection au Conseil d'Etat, c'est la personnalité qui compte.
Roby Tschopp, le Vert, n'est donc que septième et les Vert'libérales Brigitte Leitenberg et Mireille Tissot-Daguette arrivent à la onzième et à la treizième place.
Le risque que le Conseil d'Etat neuchâtelois ne compte plus aucune femme – ce qui aurait été une première depuis 1997 –, a poussé à un vote en faveur des candidates féminines. Florence Nater et Crystel Graf sont dans les cinq premières places. A noter aussi que la popiste Sarah Blum, qui est arrivée en dixième position, est sortie en tête dans sa ville de La Chaux-de-Fonds.
Pour le second tour, même si Alain Ribaux est confiant, il estime que «rien n'est joué d'avance». L'assemblée générale du PLR décidera, lundi soir, d'une liste à trois personnes (avec Crystel Graf qui a réalisé un bon score) ou pas. Si les trois parviennent à se faire élire le 9 mai, la majorité passerait à droite au Conseil d'Etat.
Côté socialiste, Florence Nater est satisfaite du résultat du trio de candidats. «Il y a eu un effet femmes en ma faveur mais pas que ça».
Le parti va devoir déterminer s'il fait liste commune avec les Verts au second tour ou s'il repart avec une liste à trois candidats, l'objectif étant de maintenir une majorité de gauche.
En parlant des Verts, ces derniers se disent satisfaits «du score de Roby Tschopp, qui talonne les deux partis gouvernementaux». Cela donne «au parti écologiste d'excellentes cartes pour le second tour». Pour les Verts, l'enjeu «réside dans la sauvegarde de la majorité de gauche» tant à l'exécutif qu'au législatif.
La droite redevient majoritaire au Grand Conseil neuchâtelois avec un total de 52 sièges sur 100. Le PLR reste le premier parti avec 32 sièges. Le PS, en perte de vitesse, demeure la 2e force politique du canton. Les résultats au Grand Conseil neuchâtelois sont tombés dans l'ordre des forces cela donne, selon la radio RTN:
Solidarités, le Parti évangélique et le mouvement Apéro pour tout le monde n’atteignent pas le quorum fixé à 3% garantissant un siège au Grand Conseil. (ats/jah)