L'entreprise a souffert «d'une situation opérationnelle exceptionnelle» avec l'arrêt pour raisons médicales de trois capitaines en même temps. Un capitaine a souffert d'une infection, un autre d'un accident de travail et le troisième d'une maladie de longue durée.
«Consciente de l'impact des suppressions de courses, la LNM a immédiatement mis en oeuvre des mesures concrètes pour rétablir la situation». La compagnie a rappelé temporairement un capitaine récemment parti à la retraite, a opéré un recrutement accéléré d’un capitaine externe à la LNM et a effectué une réorganisation interne des plannings et des ressources.
«Contrairement à d’autres métiers, par exemple les pilotes aériens, les capitaines ne peuvent en effet exercer librement d’un bassin à l’autre, la conduite de bateaux de ligne étant strictement encadrée par des permis spécifiques au plan d’eau concerné», a expliqué l'entreprise.
«Cette particularité limite considérablement la flexibilité de remplacement et rend difficile le recours à des solutions externes rapides», a précisé la compagnie. Cette dernière, qui a dû prendre en avril des mesures pour redresser la barre, a enregistré une perte de près de 770 000 francs en 2024.
Selon Arcinfo, la LNM a vendu davantage de billets en 2025 – malgré les suppressions – que douze mois plus tôt, à la même période, grâce à la météo et les actions entreprises.
La LNM va entamer cet automne des discussions stratégiques avec ses trois cantons commanditaires, Neuchâtel, Vaud et Fribourg. Les objectifs sont notamment de définir un cadre de financement pérenne adapté aux besoins réels de l’entreprise et de planifier les investissements nécessaires à la rénovation progressive de la flotte. (mbr/ats)