Entre les tuiles qui s'accumulent et les investissements pour rester attractive, l'addition est salée. La Compagnie générale de navigation sur le Lac Léman (CGN) a en effet besoin de 500 à 600 millions de francs pour rénover sa flotte et étoffer son offre.
Vendredi, le directeur général de la compagnie, Vincent Pellissier, a déclaré dimanche au 19h30 de la RTS:
Six des huit bateaux à vapeur de la CGN ne sont actuellement plus en état de naviguer. Dernier pépin en date, l'embarcation La Suisse est à quai depuis quelques jours, en raison d'une avarie.
La compagnie helvétique avait indiqué dans un communiqué vendredi:
Le communiqué poursuivait:
«Afin de réaliser les analyses nécessaires, il est prévu d'immobiliser le bateau jusqu'au 28 juin. Ces examens permettront de connaître l'ampleur et l'étendue de la fissure ainsi que d'examiner plus précisément l'état du cylindre haute pression», explique la CGN. Celle-ci n'exclut pas une prolongation de cet arrêt, «au vu des premières analyses visuelles».
Cet incident a entraîné 3000 annulations et, forcément, des mécontentements. L'an dernier, l'accident survenu au «Simplon» dans le port de Cully (VD) avait marqué les esprits. Résultat: plus aucun navire à vapeur ne naviguera ainsi durant le mois de juin.
La flotte historique Belle Epoque de la CGN compte huit bateaux avec roues à aubes, dont cinq à vapeur et trois diesel-électrique: respectivement le «Montreux» (1904), «La Suisse» (1910), le «Savoie» (1914), le «Simplon» (1915-20), le «Rhône» (1927), le «Vevey» (1907), l'«Italie» (1908) et l'«Helvétie» (1926), ce dernier ne naviguant plus depuis 2002.
Le plan de sauvetage de la CGN sera présenté d'ici fin 2025 aux actionnaires, parmi lesquels les cantons de Vaud, Genève et du Valais, qui détiennent 57% des parts de la société, a précisé la RTS. (ats/joe)